L’armée tchadienne fait le bilan de son engagement dans la lutte contre les islamistes de Boko Haram. Hier, le chef d’état-major a donné un point de presse au cours duquel Ndjamena déclare avoir perdu 71 hommes en trois mois d’engagements, mais dit entendre poursuivre les islamistes jusqu’au bout.
Près de cent jours après le début de son engagement aux côtés des armées du Niger et du Cameroun dans la lutte contre Boko Haram, l’armée tchadienne a tenu à faire le point, mais surtout annoncer que la guerre n’est pas encore terminée malgré les succès engrangés.
Le général Brahim Seid Mahamat, chef d’état-major de l’armée tchadienne l’indique : « Nos forces armées et de sécurité, en collaboration avec les troupes camerounaises et nigériennes, ont compris la stratégie et les tactiques de l’ennemi. C’est ainsi que Boko Haram évite le contact de nos troupes. Mais les forces armées tchadiennes continueront à traquer les terroristes de Boko Haram partout où ils se trouveront avec la même détermination afin de leur ramener la quiétude à nos populations meurtries ».
Sur le terrain, après avoir perdu la plupart de leurs places fortes, les islamistes sont réduits, selon plusieurs experts militaires, à des opérations kamikazes. Il reste donc à les traquer, retrouver ceux qui auraient pu se cacher chez l’habitant sur les nombreuses îles du lac Tchad.
Plus au sud, il sera peut-être aussi nécessaire de monter à l’assaut de la forêt de Sambisa où pourraient bien se trouver les 200 jeunes filles enlevées il y a bientôt un an à Chibok.