Il est connu de tous que l’ancien président de l’Assemblée Nationale, Hama Amadou, président du MODEN/FA-Lumana a quitté le Niger depuis le 26 août 2014 au moment fort de l’affaire du dossier sur les trafics des bébés du Nigeria.
Le processus de son remplacement a été entamé et concrétisé avec l’élection d’Amadou Salifou, le député du MNSD-Nassara, membre du groupe de ceux qui soutiennent les actions du Président de la République Issoufou Mahamadou. Aujourd’hui pratiquement 9 longs mois se sont écoulés et toujours pas de trace de celui qu’on surnomme affectueusement «l’enfant terrible de Youri».
Il continue son exil dans l’Hexagone. Mais seulement, selon les rumeurs de la ville de Niamey, Hama Amadou serait dans une situation inconfortable en France et ce, du fait que ses documents administratifs, à savoir son visa et son passeport diplomatique ou ordinaire seraient arrivés à terme depuis un certain temps.
La question serait de savoir qu’elle sera l’attitude de la France vis-à-vis de cette situation ou un immigré n’a plus de statue valide ?
Est-ce que la France va finalement donner officiellement à Hama Amadou le statue de REFUGIER POLITIQUE ? Ou alors fermera-t-elle les yeux sur la validité de ces documents ?
L’autre cas de figure serait que le Ministre de l’intérieur du Niger Mr. Hassoumi Massaoudou accepte de faire renouveler à Monsieur Hama Amadou son passeport, nous pensons que cette option est peu probable.
Une autre affaire est venue se greffer à celle de manque de papiers de séjour.
Il s’agit du dossier sur la disparition tragique de trois personnes dans un accident d’avion intervenu le 15 décembre 1995. Selon les informations publiées par le site Times24.info, la justice française serait sur le point d’interpeller Hama Amadou pour en savoir plus sur cet accident qui a coûté la vie à Mano Dayak, Bernardo Bertolucci et Jean-Marc Durou.
Ici au Niger l’affaire des bébés importés ne connaît pas encore son épilogue, car après que le juge en charge du dossier s’est déclaré incompétent pour juger l’affaire, le parquet du tribunal de grande instance hors classe de Niamey avait fait appel de cette décision devant la Cour d’Appel.
Ce dossier est d’ailleurs renforcé avec l’arrivée du Général Muhammad Buhari au pouvoir au Nigeria depuis les élections législatives et présidentielles tenues les 28 et 29 mars dernier. Celui-ci, avant sa prise de fonction officielle a promis de démasquer tous les trafiquants des bébés et de les mettre hors d’état de nuire. Toutes les usines de fabrication des bébés qu’ils appellent les «babys factories » seront identifiées et les responsables châtiés.
Il n’est donc pas surprenant que les autorités nigériennes collaborent avec celles du Nigeria pour faire avancer le dossier dans lequel le président du MODEN/FA-Lumana est impliqué avec sa seconde épouse. Toutes ces situations constituent aujourd’hui le goulot d’étranglement pour Hama Amadou qui ne sait plus à quel saint se vouer. Pendant ce temps, les échéances électorales approchent au Niger.
Dans quelques mois, les nigériens seront appelés aux urnes pour élire non seulement les conseillers municipaux, mais aussi les députés et enfin en 2016, le Président de la République. Les partisans de Hama Amadou ont annoncé à plusieurs reprises son arrivée à Niamey, mais jusqu’ici plus rien.
La situation devient cocasse et plusieurs dizaines de militants sont en train de se demander s’il faut continuer ou non à croire à l’enfant de Youri qui a préféré fuir le pays que de faire face à tous les problèmes et les assumer dans le courage. Le parti de Hama Amadou, le MODEN/FA-Lumana risque de se retrouver sans tuteur dans ces conditions.