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Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

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Visite de l’Ambassadeur d’Algérie au Niger dans la région d’Agadez : Renforcer la coopération bilatérale y compris frontalière
Publié le mardi 14 avril 2015   |  Le Sahel


L`ambassadeur
© Autre presse par DR
L`ambassadeur de la République Populaire de l`Algérie SE Baallal Azzouz visite l`ONEP


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L'ambassadeur de la République Algérienne Démocratique et Populaire au Niger SEM. Baallal Azzouz, s'est rendu, jeudi dernier, à Agadez par la voie terrestre pour découvrir le pays, et faire une escale à Tahoua pour rencontrer la communauté algérienne. Dans la capitale de l'Aïr, SEM. Baallal Azzouz a rencontré les responsables des collectivités territoriales notamment le Secrétaire général du Gouvernorat, le président du Conseil régional, M. Mohamed Anako et le Maire de la ville. Tous ces responsables ont évoqué les préoccupations communes et agréent l'opportunité et l'importance d'une coopération décentralisée entre Agadez et les willayas d'Adrar et de Tamanrasset en Algérie.
Cette coopération présente en effet les avantages de couvrir d'importants domaines en matière de transfert de compétence, de renforcement des capacités de gestion, de ressources humaines etc.
Ce point de vue est largement partagé par le Président du Conseil régional pour qui, l'un des objectifs du Conseil «vise la création d'un cadre souple au sein duquel toutes les entités peuvent prospérer, se développer et contribuer ainsi au bien être économique et social du pays afin d'atteindre les objectifs du millénaire pour le développement ». Des efforts considérables seront déployés en vue d'améliorer les compétences et les capacités de gestion des autorités dans les régions. Pour leur part les ONG, projets et associations doivent jouer pleinement leur rôle pour aider les populations à formuler leurs besoins, identifier et planifier des programmes et à les mettre en œuvre selon M. Mohamed Anako.

Le diplomate algérien SEM. Baallal Azzouz a surtout échangé avec les autorités locales sur des pistes concrètes. Les entretiens ont notamment porté sur les préparatifs du Comité Bilatéral Frontalier (CBF), un mécanisme de coopération très important qui se tiendra dans quelques mois au Niger. Institué depuis 1997, ledit mécanisme prévoit une coopération entre les régions frontalières des deux pays, notamment les régions d'Agadez et de Tahoua au Niger, et Tamanrasset et Illizi en Algérie. La date et le lieu de la réunion du Comité Bilatéral seront déterminés par les ministres algériens et nigériens de l'Intérieur. Cette importante rencontre que présideront les ministres de l'Intérieur de nos deux (2) pays se tiendra en présence des responsables des collectivités territoriales. A cette occasion, le comité examinera plusieurs questions au nombre desquelles, la coopération décentralisée. Il décidera en outre des formes, des modalités et des approches pour conduire les relations entre les collectivités territoriales des deux pays. C'est à l'occasion de cette réunion que seront dégagés les grands axes de la coopération.
Concernant le renforcement du partenariat avec les collectivités voisines indique le diplomate algérien, « en Algérie, nous avons une obligation de développement à l'endroit des populations dans les secteurs sociaux de base en matière de santé, d'éducation etc. C'est une obligation nationale et constitutionnelle pour l'Etat en Algérie. Et il y a une volonté politique partagée entre nos deux pays. En fonction de leurs moyens, de leurs besoins réciproques, les responsables des collectivités territoriales des deux pays sous l'autorité des deux (2) ministres de l'Intérieur peuvent décider de l'approche en matière de développement ».
Au sujet de la sécurité, poursuit M. Baallal Azzouz, il y a plusieurs niveaux. Il y a d'abord l'obligation qui incombe à chaque pays d'assurer sa propre sécurité à l'intérieur de son propre territoire. « En Algérie nous le faisons et au Niger, l'Etat dans le cadre de ses missions régaliennes le fait également. Il y a un deuxième niveau de sécurité que l'on appelle niveau régional. L'Algérie sécurise ses propres frontières et en le faisant, nous sécurisons le Niger » a dit l'ambassadeur. Et d'ailleurs à ce titre, le Niger n'a pas de problème de sécurité au niveau des frontières algériennes. C'est ainsi que chaque pays contribue à la sécurité régionale. « Je pense que si chaque pays sécurise son territoire, il sécurise en même temps celui de son voisin. C'est ce que nous faisons. Et c'est très important. Nous sommes exportateurs de stabilité, c'est une expression du ministre algérien des Affaires étrangères. Nous exportons vers nos amis la sécurité et la stabilité. Et cela compte beaucoup dans la balance des échanges » a expliqué SE. Baallal Azzouz
L'accent est mis sur la coopération, l'échange d'information et la prise des dispositions préventives et répressives de part et d'autre de la frontière pour combattre le trafic des armes, le trafic des stupéfiants, le banditisme et le terrorisme.
« Ma visite à Agadez n'est pas axée uniquement sur cet aspect très important, j'ai rencontré la communauté algérienne d'Agadez et j'ai discuté avec elle sur leurs préoccupations en matière de prestations consulaires et de prise en charge de leur séjour. Les communautés algériennes que ce soit à Agadez, à Tahoua, à Zinder, à Maradi, et à Niamey sont parfaitement intégrées dans le tissu social et économique nigérien. « Nous sommes en train d'améliorer nos prestations consulaires et j'ai mis à profit cette visite à Agadez pour rendre une visite au Sultanat de l'Aïr. Nous avons échangé pour renforcer les liens entre le sultanat de l'Aïr et les autorités morales et religieuses algériennes. J'ai également visité la célèbre mosquée d'Agadez une très belle réalisation de nos ancêtres » a confié l'ambassadeur algérien.
Dans le domaine de l'exploration pétrolière, la SONATRACH qui a des permis de recherche au Niger et qui dispose d'un bureau régional à Niamey est actuellement en phase de forage. Pour le désenclavement du Niger, l'Algérie a mis à sa disposition un espace réservé au port Jijel. Ainsi, pour ce qui concerne le pétrole de Kafra, c'est un contrat entre la société algérienne SONATRACH et la partie nigérienne. A travers un contrat commercial de recherche exploration, l'idée est de mettre à la disposition de la SONATRCH un périmètre bien délimité. C'est à la SONATRCH de faire des études sismiques avant de passer à la phase forage. « Le premier permis de recherche est arrivé à expiration, un autre est en renouvellement et les discussions sont assez avancées. Une fois ce permis renouvelé, la SONATRCH viendra avec les moyens de forage pour les études techniques lui permettant d'engager résolument des investissements pour les forages.
L'Algérie et le Niger partagent près de 1.000 km de frontières et entretiennent des relations solides fondées sur des liens séculaires de fraternité et de bon voisinage. La vaste étendue du Sahara, n'a jamais été un obstacle à la circulation des personnes et des biens entre les deux pays frères et amis. En effet, cet espace désertique a toujours constitué un pont entre l'Afrique du nord et l'Afrique noire car, avant même l'époque romaine, une route des chars le traversait déjà au regard de l'importance qu'accordent les communautés à un commerce transsaharien vieux de deux millénaires. Les gravures rupestres du Tassili du Hoggar tout comme celles que l'on retrouve au Niger dans les zones de Mamanet l'attestent.
Agadez de part sa position géographique au nord et au sud du Sahara est encore de nos jours, un port d'attache très important, où la vivacité des échanges attire des commerçants arabes et berbères, Nigériens et de plusieurs pays de la côte ouest-africaine. Dans ces grands espaces désertiques, Agadez constitue une capitale régionale à l'image de Tamanrasset. On retrouve les mêmes communautés de part et d'autre de la frontière.

Abdoulaye Harouna ANP/ONEP Agadez

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