La justice nigérienne a rendu mercredi un verdict déclarant ‘’nul et de nul effet'' le congrès organisé par Albadé Abouba, le secrétaire général du Mouvement national pour la société de développement (MNSD-opposition) qui, en outre, est exclu de ce parti, conformément à la décision prise par ses ex-camarades.
Au terme des élections générales qui ont porté Issoufou Mahamadou au pouvoir en 2011, le MNSD-Nassara avait été sacré deuxième force politique du Niger et son leader, Seini Oumarou, reconnu chef de file de l'opposition.
Toutefois une guerre de légitimité a surgi au sein du parti, quand le président Issoufou décida, en août 2013, de constituer un gouvernement d'union nationale.
En effet, là où le Bureau politique national du MNSD refusa de participer à ce gouvernement, Albadé Abouba et plusieurs de ses camarades rejoignirent, eux, le gouvernement de Briji Rafini. Ce qui leur a valu une suspension d'un an du parti.
Après plusieurs tentatives de conciliation avortées, les exclus organisent un congrès au cours duquel Albadé est désigné président du parti.
Les partisans de Seini Oumarou font de même et à l'issue de leurs travaux confirment ce denier au poste de président et maintiennent l'exclusion prononcée contre Albadé et les autres dissidents.
A l'issue de ces deux congrès, le ministre de l'Intérieur prendra sur lui d'avaliser le congrès organisé par Albadé Abouba.
Avec le verdict rendu ce mercredi, la justice a mis fin à ce feuilleton qui divise ce grand parti nigérien, même s'il ne règle pas la question du statut des opposants qui ont accédé à certains postes de responsabilité contre l'avis de leurs formations politiques.
C'est le cas notamment du président de l'Assemblée nationale, Amadou Salifou, qui a été exclu du MNSD.