Ce 15 avril 2015, la Première des premières dames que le Niger a connues depuis son indépendance cela fait 41 ans, disparaissait, dans un lâche assassinat orchestré un 15 avril par les elements du commandant de la Garde présidentielle (le Chef de Bataillon Sani Souna Siddo) du moment et du Lieutenant-colonel Seyni Kountché. Alors que le coup d’Etat visait son mari, elle a payé les frais dans la folie des hommes en armes, dans la nuit du 14 au 15 avril 1974 alors que son mari le Président Diori Hamani était arrêté et incarcéré pendant plusieurs annexes. le 23 avril 1989 le president Diori est mort à Rabat.
Juste après l’indépendance, Hadjia Aissa Diori avait marqué de son empreinte, la vie de la Nation nigérienne, en étant la première dame africaine à soutenir la cause des noirs américains en se dressant contre la discrimination dont font l’objet des écoliers noirs, au moment où il était difficile, même pour certains chefs d’Etat africains de se prononcer sur cette question cruciale. Née dans une bourgade de la région de Dosso, Dogondoutchi, elle fut pendant 14 années la porte voix de toutes les femmes non seulement Nigeriennes, mais Africaines en général.
Elle était, en tout cas, depuis que le Niger a connu des coups d’Etat, la seule femme qui a perdu sa vie dans les coups d’Etat au Niger. L’on a entendu des hommes de mains des Présidents déposés perdre leur vie, mais aller jusqu’à intenter des actions contre les familles des chefs d’Etat, elle est la seule à avoir perdu la vie pendant un de ces coups perpétrés. Les actions qu’elle avait menées au Niger dans le bien-être de la population sont inestimables, dont entre autres, son engagement pour la scolarisation des jeunes filles nomades. Une vision qui aujourd’hui aussi est d’actualité. En ce jour de l’anniversaire de sa mort, le Groupe Tamtaminfo lui rend un hommage mérité.