Le recrutement à la Fonction Publique au titre du ministère de l'Intérieur est aujourd'hui le scandale du 21e siècle. Une véritable tricherie qui défraie la chronique depuis quelques temps et dans laquelle le syndicat des agents du ministère de la fonction publique indexe le ministre et demande catégoriquement sa démission.
En effet, dans une déclaration publiée par des chaînes de télévision privée de la place, sans détour le syndicat accuse le ministre Lawali Chaibou d'être au centre de certaines pratiques aux antipodes de la bonne gouvernance. Du reste, il (le syndicat) a dans sa déclaration levé un coin de voile dans cette tricherie qui met à nu la mauvaise gouvernance en cours dans notre pays. Sinon, comment peut -on affecter des véhicules de l'administration à ses épouses, pendant que des directeurs centraux sont sur des motos. Cela est tout simplement une insulte à la République. Aujourd'hui, avec ce grand déballage, l'opinion est désormais édifiée sur toutes les pratiques malsaines perpétrées depuis l'arrivée de Lawali Chaibou à la tête de ce ministère. Un ministre qui semble confondre l'Etat, le parti et la famille. Des pratiques grégaires et moyenâgeuses, contraires à la gestion moderne de l'Etat et aux valeurs sociales et sociétales.
Des pratiques indignes d'un Etat de droit. En tout cas, depuis la proclamation de la République en 1958, le Niger n'a connu des pratiques de favoritisme, de préférence et d'injustice que pendant ces 4 ans de renaissance de Mahamadou Issoufou.
Des pratiques d'injustice jamais égalées qui font de notre pays, un Etat voyou et une république bananière. Le recrutement à la fonction publique semble devenir une affaire de familles et de partisans politiques. Selon des sources politiques, même des élèves qui seraient actuellement sur les bancs, c'est-àdire dans des écoles normales détiendraient des numéros matricules et toucheraient en toute impunité leurs salaires. Vivement que dans cette affaire gravissime que le Procureur Général à travers un réquisitoire demande à l'Assemblée nationale la mise en accusation du ministre de la Fonction Publique devant la Haute Cour de Justice.
Cela pour avoir accepté, selon le syndicat, le ''bara -bara'', c'est-àdire, la préférence entre les Nigériens dans le recrutement à la Fonction Publique. Toute chose qui constitue une violation grave de la Constitution et qui pourrait occasionner un conflit social (que Dieu nous en garde). En tout état de cause, le favoritisme est un acte gravissime contraire à la justice sociale, donc condamnable.