Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

Voir la Titrologie


  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Secteur minier d’Agadez : Un riche potentiel à explorer
Publié le samedi 18 avril 2015   |  Le Sahel




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

La région d'Agadez avec une superficie de 667 799km² soit 52,7% de l'étendue du territoire nigérien, renferme d'énormes potentialités minières, géologiques et énergétiques. Ces potentialités se traduisent par des gisements d'uranium, de charbon, de cassitérite et de sels, des indices de pétrole, de cuivre, de métaux précieux et semi – précieux (or, argent, platine...), des pierres précieuses (émeraude, rubis..) et des pierres fines (béryl, topaze, tourmaline, grenat, corindon, quartz....) . On note également un potentiel d'énergies renouvelables telles que l'ensoleillement permanent et la prédominance des vents. La mise en valeur rationnelle et stratégique de ces ressources sera sans doute un levier de croissance économique, un atout considérable de développement durable de la région en particulier et du Niger en généra, selon le Directeur Régional des Mines et du Développement Industrie, M.Salissou Hassane.

Dynamique et en pleine expansion, le secteur minier représente pour le Niger des atouts d'ordres stratégiques et économiques considérables. Les potentialités susmentionnées dont dispose la région offrent des opportunités à des exploitations industrielles, semi- industrielles et artisanales. La région d'Agadez est devenue un des grands pôles d'attraction minière du Niger, et suscite un intérêt sans cesse croissant des firmes internationales.

Malgré la dégradation des prix des ressources minières, notre pays continue à être un grand pôle d'attraction des firmes internationales. Ce regain d'intérêt n'est pas fortuit car notre pays présente des facteurs rassurants, notamment un contexte géologique varié et favorable ; une expérience minière solide de longues années ; des interlocuteurs compétents ; des législations minières et pétrolières favorables et un cadre fiscal récemment amélioré et non contraignant ; la transparence dans la gestion des industries extractives ; des institutions démocratiques complètes garantissant une stabilité politique ; et une hospitalité légendaire. En outre, le Gouvernement de la 7ème République a mis de l'ordre dans ce secteur en faveur des sociétés méritantes. Ainsi, sont valides 77 permis dont 53 pour l'uranium, 20 pour l'or, 1 pour la cassitérite, 1 pour le charbon, 1 pour le cuivre et 1 pour les pierres précieuses. Les impacts des activités minières sur le tissu économique de la région d'Agadez, particulièrement dans le domaine social, sont significatifs.

De manière concrète, le secteur minier participe aux avantages relatifs à la rétrocession de 15% de recettes minières annuelles aux 15 collectivités de la région. Chaque année, les sociétés d'exploitation provisionnent des enveloppes financières au profit du développement durable des communes. Aussi, dans chaque permis de recherche, une somme d'au moins 2 milliards de francs CFA est dépensée, et 5 à 10% de cette somme, sur une initiative prise depuis ces quatre dernières années, doivent être dépensés au profit des communes concernées dans les domaines sociaux, notamment l'éducation (construction des écoles, matériels didactiques etc.), la santé (achat d'ambulances, de médicaments etc.), l'hydraulique (puits pastoraux et forages etc.), l'agriculture, la culture, le sport et le loisir. En plus, plusieurs dizaines d'emploi sont créés par permis. Grâce à une nouvelle initiative prise par le gouvernement de la 7ème République, les sociétés minières paient désormais la taxe d'extraction des produits de carrières qui est de 250f par m3 extrait.

A titre d'exemple, la Commune de Dannet a obtenu d'IMOURAREN SA, entre juillet 2012 et août 2014, une somme de 221.492.350 F.cfa. Dans le domaine de l'exploitation, quelque cinq (5) sociétés sont en activité dont quatre exploitent de l'uranium : la Société des Mines de l'Air (SOMAIR) créée en 1968; la Compagnie Minière d'Akouta (COMINAK) créée en 1974; la Société des Mines d'Azelik (SOMINA) créée en 2007; la société IMOURAREN S.A créée en 2009.

En dehors de la SOMINA qui exploite le yellow cake dans la zone d'In' Gall, actuellement le potentiel uranifère est exploité par le Niger et AREVA (à travers sa filiale AREVA NC), principal actionnaire intervenant dans des concessions de la région d'Arlit. La production d'uranium est d'environ 4. 500 tonnes par an. Celle-ci augmentera sensiblement quand Imouraren démarrera ses activités avec une production de 5 000 tonnes par an, indique M.Salissou Hassane.

La Société Nigérienne de Charbon, (SONICHAR) créée en 1975, produit de l'électricité avec du charbon qu'elle extrait dans la mine du plateau de Tefereyré situé à 75 kms au nord ouest d'Agadez. Ainsi, la SONICHAR fournit de l'électricité pour son propre complexe minier et pour ceux de la SOMAIR et de la COMINAK, et fournit du charbon pour la centrale électrique de SOMINA. Elle alimente aussi les villes d'Agadez, d'Arlit, de Tchirozérine, d'Akokan, la station d'eau de Kourboubou et la Société d'embouteillage d'eau de RHAROUS en électricité. L'importance de la production et celle de la distribution d'électricité ont des répercussions considérables sur le développement socio économique du Niger.

Par Oumarou Moussa, et Abdoulaye Harouna, envoyés spéciaux

 Commentaires