Mohamed Ben Omar est en train de peaufiner les derniers réglages afin de porter sur les fonds baptismaux son nouveau parti politique : le Parti Social et Démocrate (PSD BASSIRA). L’ancien ministre et actuel 4e Vice-président de l’Assemblée nationale au titre du groupe des Démocrates (RDP) va donc bientôt larguer les amarres et quitter le parti de l’ancien président Baré au sein duquel il militait depuis sa création sous la 4e République (1996-1999).
Ce départ fait suite aux multiples mésaventures politiques que connait dernièrement Ben Omar au sein de la formation dont il a été secrétaire général et sous la bannière de laquelle il actuellement siège au Parlement au titre de la circonscription de Gouré (Zinder). Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’’influnce de Ben dans son propre camp s’est considérablement rétrécie comme peau de chagrin ces derniers temps. Fort évidement pour lui, il constitue encore une voie qui compte sur l’échiquier politique national et ses régulières sorties médiatiques demeurent très prisées par l’opinion nigérienne. De quoi lui servir de tremplin pour un nouveau saut politique à multiples enjeux mais truffés aussi de défis.
Ben Omar qui ambitionnait jusqu’à récemment de succéder à Hamid Algabit à la tête du RDP Jama’a, a vu son projet s’écrouler comme un château de cartes à la suite de son échec à se faire élire au poste de Vice-président national au titre de la région de Zinder. Il a été battu lors des élections régionales du parti, par le ministre délégué auprès du ministre de l’Intérieur, le jeune Sanoussi Samro, neveu de l’actuel président du parti.
Les chances de Ben Omar de prendre la tête du RDP s’étaient donc quasiment annulées, ce qui a précipité sa décision de faire désormais cavalier seul. Il est vrai que depuis un temps, Ben Omar envisageait plusieurs scénarios et les textes pour la création de son propre parti au cas où il n’aurait pas d’autres choix, étaient prêts depuis belle lurette.
Il reste qu’il va lui falloir attendre encore un peu avant d’officialiser la naissance de son nouveau parti afin notamment de garder son mandat de député et par la même occasion son poste au niveau du Bureau.
La fin de l’actuelle législature, c’est dans moins d’une année. D’ici là, celui qui se définit lui-même comme « un animal politique » aura tout le temps nécessaire pour préparer son entrée en scène comme leader d’un parti politique avec comme enjeu principal, les élections de 2016 où il va lui falloir faire ses preuves.
La concurrence politique s’annonce des plus rudes au regard des acteurs déjà en scène et des nouveaux arrivants qui émergent presque chaque mois ces derniers temps.