Le directeur de Cabinet Adjoint du Premier ministre, Dr Aghali Abdel Kader, a donné hier à Niamey, le coup d’envoi de l’atelier de formation sur le renforcement des capacités des acteurs nationaux pour la gestion des situations d'urgence. Cet atelier est le fruit d'une collaboration entre la Cellule de Coordination Humanitaire du Cabinet du Premier ministre, avec l'International Rescue committee (IRC) et le Bureau des Nations Unies pour la Coordination des Affaires humanitaires (OCHA). Ces efforts conjugués s’inscrivent dans une dynamique consistant à rendre plus efficace et plus globale la réponse humanitaire au Niger.
La présente formation va singulièrement permettre d’outiller les participants sur la gestion des situations d'urgence, tout en les familiarisant avec les outils internationaux relatifs au cycle de planification humanitaire, notamment, la préparation, l'évaluation, la gestion des données et la planification de la réponse. Des exercices de simulation sont aussi prévus lors de ces assises enfin de leur permettre d'assurer la gestion des situations d'urgence avec plus d'efficience et d'efficacité.
Dans son mot d'ouverture, le directeur de Cabinet Adjoint du Premier ministre, Dr Aghali Abdel Kader, a remercié les organisateurs de cette formation qui intervient dans un contexte où, le Niger est confronté à des défis humanitaires multiples et multiformes.
Dans le même ordre d’idées, il a cité en guise d'illustration des défis, que sont entre autres, au niveau de la région de Diffa, la gestion d’environ 150.000 ressortissants nigérians qui ont fui les exactions commises sur les populations civiles par Boko Haram. A l'extrême ouest du pays, dans la région de Tillabéry, avec ses partenaires humanitaires, le Niger gère là aussi, plus de 50.000 maliens qui ont fui la guerre dans le nord de ce pays frère, depuis 2012. A ces crises quasi permanentes, s'ajoutent également des crises cycliques liées aux changements climatiques, que sont généralement les inondations qui endeuillent chaque année plusieurs familles, les sécheresses qui occasionnent les déficits céréaliers, les crises alimentaires et les invasions acridiennes.
« Face à ces défis majeurs rémanents, le Gouvernement a, avec l'appui de ses partenaires, toujours pris des mesures vigoureuses et adaptées, à travers un dispositif de veille et d'action, en mobilisant des ressources publiques à hauteur de plusieurs milliards de nos francs dans le cadre du fonds de gestion des crises et catastrophes », a souligné Dr Aghali Abdel Kader. Il a également rappelé que la formation des acteurs nationaux à la gestion des situations d'urgence et le renforcement de leurs capacités afin de mieux assurer leurs responsabilités dans un contexte marqué par la persistance des crises humanitaires est une des priorités du Gouvernement nigérien, qui entend faire du renforcement des capacités des acteurs nationaux, la pierre angulaire des réponses aux crises humanitaires qui surviennent régulièrement dans notre pays.
Dans son allocution, le coordonnateur humanitaire, M. Fodé Ndiaye a affirmé que la tenue du présent atelier trouve son importance dans l'anticipation et la préparation de l'action pour une gestion des situations d'urgence qui pourraient survenir dans nos régions respectives. L'efficacité attendue demande un travail de rigueur et de précision dans l'analyse afin de mieux bâtir une action commune, concertée et coordonnée sous le leadership de la partie nationale.
« Il est tout à fait normal que pendant notre mission, nous travaillons au renforcement des capacités des acteurs nationaux et des structures étatiques pour leur permettre d'assurer au mieux possible, la gestion des situations d'urgence complexe, qui vont des inondations aux mouvements de populations. Nous continuerons ensemble à agir dans le respect des principes humanitaires et en prenant en compte les objectifs de protection », a indiqué M. Fodé Ndiaye.
Tout en relevant que la qualité d'une réponse en situation d'urgence commence par le niveau de préparation des différents acteurs et leur capacité de réponse, M. Fodé Ndiaye a réitéré la disponibilité de la communauté humanitaire à renforcer ce partenariat actif avec le Gouvernement pour continuer à prodiguer ensemble les appuis requis dans un contexte de plus en plus difficile et complexe.
« Le partenariat soutenu est dans ce cadre d'une grande importance ; de même que la qualité et l'opérationnalisation des plans de contingence. J'ai toujours rappelé que ces derniers sont des outils pour la préparation de l'action et de gestion préventive, permettant d'anticiper et de gérer de manière efficiente une crise » a dit le coordonnateur humanitaire, M. Fodé Ndiaye.