Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article



 Titrologie



Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

Voir la Titrologie


  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles



Comment

Société

Foire agricole à la place Toumo : La pomme de terre en vedette
Publié le mercredi 22 avril 2015   |  Le Sahel


Foire
© Autre presse par DR
Foire agricole à la place Toumo : La pomme de terre en vedette


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Après la foire de la pomme de terre organisée par les producteurs de la région d’Agadez à la place Toumo, c’est autour des producteurs de Bonkoukou d’inonder de pommes de terre, les différents marchés de Niamey. Bonkoukou est une zone par excellence de production de la pomme de terre.
Il y a quelques temps, à la foire de la place Toumo, le prix du kilo de pomme de terre a connu une baisse. Il se vendait en effet à 300 FCFA au lieu de 500 F. La place toumo est ainsi devenue un espace d’écoulement de la pomme de terre, même si, on y trouve également d’autres produits saisonniers comme l’oignon, l’aïle, les oranges. La pomme de terre semble être visiblement le produit le plus recherché par les clients en raison certainement de la période de forte production. On y trouve toute une variété de pomme de terre. Il s’agit de Rozana, une variété très connue dans la zone de Bonkoukou en raison de sa résistance à la chaleur, Yona, Pamela, Condor etc. Les clients défilaient devant les différents hangars affectés aux producteurs, pendant que les vendeurs ambulants d’articles divers ou de pintades se précipitaient pour proposer leurs produits à tout automobiliste qui venait de stationner. Chacun cherche à tirer son épingle du jeu. Selon Issoufou Issaka, un jeune producteur et vendeur de pomme de terre, ‘’ la vente de ce produit rapporte énormément de l’argent. C’est la première fois que je viens à Niamey pour la vente de la pomme de terre. J’ai amené 20 sacs qui ont été en un rien de temps vendus à 400 F ou 350 F le kg. Cependant, le grand problème, c’est le transport qui coûte cher parce que les producteurs ne sont pas organisés au sein de leurs structures respectives en l’occurrence les groupements ou les coopératives. A cela s’ajoute également le problème de circuit de vente parce que nous avons pris du temps avant qu’on nous affecte ce hangar ’’. Pour Ahmed Oumar, producteur du groupement wafakaye, la filière de la pomme de terre n’est pas bien organisée. ‘’Au début de la récolte, il était question que les producteurs regroupés au sein de leurs groupements cherchent en collaboration avec l’union ‘’Hadin kaye’’ des transporteurs pour discuter sur les modalités d’acheminement de la pomme de terre à Niamey. Mais malheureusement, les producteurs ne se sont pas entendus. Chacun s’est débrouillé pour acheminer son produit à Niamey avec tout ce que cela comporte comme difficulté liée souvent aux caprices des transporteurs. Le sac de 100 kg de pomme de terre est transporté à 3500F et celui de 50 kg à 2500F. ‘’J’ai amené à Niamey 12 tonnes de pomme de terre produite sur une superficie de deux (2) ha. J’ai vendu le tout en gros et en détail. Le grand sac se vend à 30.000F. Le prix du kilogramme n’est pas stable. Au début de la campagne, le kilo se vendait à 500 F. Actuellement, il a été revu à la baisse dans tous les marchés de la capitale en dépit des efforts consentis par les producteurs qui voient sans aucune force leur production dévalorisée. Pour palier au bradage de ce produit saisonnier, Ahmed Oumar propose une intervention de l’Etat et de ses partenaires en achetant la pomme de terre auprès des producteurs pour alimenter les prisons ; les hôpitaux et les universités publiques. C’est de cette façon qu’on peut contribuer de manière substantielle à réduire les effets de la crise alimentaire d’une part et encourager les producteurs a davantage augmenter les superficies des terres cultivables. Les actions des partenaires de l’Etat peuvent aller dans le sens de la mise en place des systèmes de conservation et de transformation de la pomme de terre.


Hassane Daouda

 Commentaires