Ces derniers temps, les Nigériens pensaient que les guristes sont revenus à des meilleurs sentiments et qu’ils veulent enfin s’inscrire dans la légalité. Mais c’est sans compter avec leur art de la tricherie. Le Guri nourri des intentions très malsaines pour les élections générales à venir.
Le pouvoir des guristes est acculé, il est dos au mur. Si le président Issoufou Mahamadou et ses thuriféraires ont semé la chienlit au sein de la classe politique nationale, ils ne peuvent plus ruser avec les partenaires extérieurs. Désormais, les bailleurs de fonds sont catégoriques, ils ne parraineront que des élections inclusives. C’est-à-dire une compétition saine et ouverte à tous les partis politiques du Niger. Face à cette exigence internationale, les guristes tentent de faire profil bas, la tendance est à l’apaisement. Cependant cet esprit conciliant n’est qu’apparent, au dessous, le Guri reste toujours le même insatiable prédateur des jeux démocratiques. Pour preuve, la CEFB qui a la lourde tâche d’organiser le recensement pour les élections générales 2015-2016 est traversée par des tourbillons de micmac en tout genre.
En effet, déjà des voix s’élèvent pour décrier certaines pratiques peu orthodoxes qui ont cours au sein de cette institution. C’est ainsi que sans passer par un avis d’appel d’offre, il a été choisi en catimini un prestataire chargé de la confection des fiches de recensement. Lesquelles fiches ne sont pas conformes aux normes requises . Pourtant, il est clair que cette phase cruciale devait être entourée de la plus grande clarté. En posant cet acte que chercherait le Guri ? D’aucuns pensent que cela constitue à n’en point douter les prémices de la malhonnêteté qui risque d’entacher les élections générales. Il y a également le recrutement controversé de certains coordonnateurs et rapporteurs au sein du Comité National chargé du fichier Electoral Biométrique (CFEB). A ce niveau le Coordonnateur national, Oumarou Mallam, n’en fait qu’à sa tête. C’est le flou total. De la commission chargée de la révision du fichier électoral en passant par la CENI, le Guri veut insidieusement prendre le contrôle de tout le processus électoral. Mais quelle que soit la mauvaise foi des guristes, ils se buteront à une insurmontable montagne : le nerf de la guerre, l’argent. Au Niger, c’est un secret de Polichinelle, les caisses de l’Etat sont désespérément vides. La réalité décrite par le président Issoufou Mahamadou, n’est que de la poudre aux yeux. Récemment on a vu le Premier ministre présenter le ‘’budget’’ prévisionnel des élections générales aux Partenaires Techniques et Financiers. Et l’on sait que plus des deux tiers de ce budget est pris en charge par les PTE, c’est dire que ces derniers sont les maîtres du jeu. Et ils exigent un jeu franc. Donc les conspirations du Guri pour faire main basse sur la CENI, sont un vain espoir. Et l’opposition est ferme là-dessus, elle n’ira aux élections que sur des bases claires et nettes. D’ailleurs, si tel est que le bilan de Zaki est aussi flatteur qu’il le chantonne, pourquoi son système s’échine t-il a vouloir tripatouiller les élections ? On sait que le Guri a tout fait pour rendre inopérantes les cartes biométriques, et voilà qu’il espère infiltrer la CENI et ses démembrements pour faire réélire frauduleusement son champion. En vérité le Guri se berce d’illusions, le peuple est debout contre leur vil projet de tricherie à grande échelle.