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Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

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Remise officielle du film de plaidoyer et du rapport de la campagne CEDEAO au Président de la CNDH : Pour la lévée des obstacles à la libre circulation des personnes et des biens
Publié le mercredi 29 avril 2015   |  Le Sahel


Remise
© Autre presse par dr
Remise officielle du film de plaidoyer et du rapport de la campagne CEDEAO au Président de la CNDH : Pour la lévée des obstacles à la libre circulation des personnes et des biens


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Le Coordonateur régional de la campagne CEDEAO de plaidoyer en faveur de la libre circulation des personnes et des biens, M. Tcherno Hamadou, a remis, jeudi dernier, le film de plaidoyer, le rapport de la campagne CEDEAO accompagné du rapport de mission de terrain effectuée dans la région de Diffa au président de la Commission Nationale des Droits Humains M. Khalid Ikiri. Cette cérémonie s'est déroulée dans les locaux de ladite institution en présence du président du Comité National Elhadji Ali Seydou et des membres de la CNDH.
Dans son intervention, le coordonateur régional de la campagne CEDEAO de plaidoyer en faveur de la libre circulation a d'abord souligné l'importance de cette campagne initiée il y a un an par le collectif Loujna Tounkaranké dont le but est de lutter contre les entraves à la libre circulation des personnes et des biens dans l'espace CEDEAO. Cette campagne s'est déroulée dans quatre pays à savoir la Côte d'Ivoire, le Mali, le Niger et le Sénégal. M.
Tcherno Hamadou a expliqué la raison de leur présence à la Commission Nationale de Droits Humains qui dit-il était de présenter le travail abattu par le collectif dans les quatre pays d'intervention ; les résultats auxquels ils ont aboutis et les recommandations à l'endroit des décideurs des Institutions Nationales de Droits Humains et également aux autres organisations de la société civile œuvrant dans ce domaine.
Parmi ces résultats, il a cité entre autres, la prise de conscience des citoyens et des parlementaires sur la nécessité de se mobiliser pour obtenir l'application stricte des textes communautaires et la cessation des tracasseries et autres entraves au droit à la mobilité ; la création des espaces d'échanges entre citoyens ordinaires, militants associatifs et décideurs sur les entraves à la libre circulation et le rapprochement entre les organisations de la société civile œuvrant pour les droits des migrants et les parlementaire. Cependant, déplore le coordonateur régional de la campagne CEDEAO de plaidoyer en faveur de la libre circulation, en ce qui concerne les cibles directes, la campagne n'a pas réussi à modifier les comportements des FDS sur les routes ; à l'exception de la Côte d'Ivoire qui enregistre des progrès en matière de fluidité routière.

En effet, les mesures prises par les autorités des pays de la CEDEAO n'ont pas porté leurs fruits. Ce triste constat sur la gouvernance routière poursuit M. Tcherno Hamadou a été reconnu par les agents de l'Etat qui ont accepté de s'exprimer pendant la campagne. Tous admettent que les contrôles, les paiements illicites et les harcèlements des voyageurs sont toujours de mise sur les routes communautaires. Pour ce qui est des recommandations stratégiques à l'endroit des décideurs des pays de la CEDEAO, les acteurs de la campagne ont recommandé de poursuivre la construction de postes de contrôle juxtaposés au niveau des frontières ; de renforcer les capacités en droits humains et droits des migrants au bénéfice des forces de défense et de sécurité en particulier celles en poste sur les frontières ; de créer des brigades mobiles de dissuasion qui auront pour mission d'effectuer des visites inopinées sur le terrain ; de renforcer le dialogue et la coordination avec les acteurs de la société civile impliqués dans le domaine de la migration etc.
A l'endroit des organisations de la société civile, il est recommandé de poursuivre le renforcement des capacités au bénéfice des migrants, des forces de sécurité et leaders d'opinion dans les zones transfrontalières ; d'œuvrer à une plus grande implication des élus locaux dans le plaidoyer et la mobilisation citoyenne en faveur de la libre circulation ; d'impliquer davantage les acteurs de terrain (chauffeurs, transporteurs usagers) et les associations locales dans le plaidoyer et la mobilisation citoyenne en faveur de la libre circulation etc. «Il est vrai que la campagne n'a réussi à lutter contre la corruption ambiante sur les routes de l'espace communautaire, mieux, les revendications du collectif n'ont pas trouvé des réponses satisfaisantes de la part des autorités politiques des pays d'intervention de la campagne », a indiqué le coordonnateur régional de la campagne.

Aïchatou Hamma Wakasso

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