Les résultats sont encore provisoires. Ils doivent maintenant être entérinés par la Cour constitutionnelle. Faure Gnassingbé a remporté cette élection présidentielle avec une confortable avance sur Jean-Pierre Fabre et un score légèrement plus faible qu'en 2010 où il avait dépassé la barre des 60%.
Mais cette soirée électorale risque de faire couler beaucoup d'encre. En effet, le vice-président de la Céni, la Commission électorale nationale indépendante, Francis Pedro Amouzou, a claqué mardi soir la porte de la commission, furieux d'avoir été mis devant le fait accompli de l'annonce des résultats. Il estime que le président Taffa Tabiou aurait dû attendre que soit examiné l'ensemble des 42 procès-verbaux de commissions locales. Or avant ce soir, la Céni n'en avait entériné en plénière que 15, précise un membre du comité de suivi. Le président de la Céni, lui, se retranche derrière les recommandations des présidents ghanéens et ivoiriens.
John Dramani Mahama et Alassane Ouattara sont en effet venus ce mardi à Lomé pour exhorter la Céni à se dépêcher afin de rester dans les délais légaux. Ils avaient aussi demandé à l'opposition de recourir uniquement à la Cour constitutionnelle pour tout ce qui est contentieux et non à vouloir régler ce contentieux au sein de la Céni.
Pour autant, fallait-il dès ce mardi soir accélérer le processus d'annonce des résultats au risque de braquer l'opposition ? C'est un peu la question que se posent les observateurs. Pour l'instant, le principal rival de Faure Gnassingbé, Jean-Pierre Fabre, n'a pas réagi, mais il promet de le faire dès ce mercredi, au cours d'une conférence de presse.