Le Niger "viendra à bout" de la guérilla menée par les islamistes de Boko Haram, qui ont infligé samedi à l'armée nigérienne ses plus lourdes pertes en trois mois de combats, a affirmé mercredi son ministre de l'Intérieur.
"Ce qui (leur) reste, puisqu'ils n'ont pas été définitivement détruits, ce sont ces actions de guérilla, qu'ils font notamment dans le lit du lac Tchad", après avoir été "vaincus" au Nigeria et avoir "échoué" à s'implanter au Niger, a affirmé Hassoumi Massaoudou à la radio privée Anfani.
"Evidemment, cela aura une fin. Et nous viendrons à bout des actes de guérilla", a promis le ministre, même si des "actions sporadiques" sont encore à craindre.
M. Massaoudou s'exprimait au lendemain de l'annonce du bilan officiel d'un assaut de Boko Haram contre une position de l'armée nigérienne sur le lac Tchad, qui a fait 46 morts et 32 disparus parmi les militaires, alors que 28 civils ont été assassinés.
Ces pertes sont les plus lourdes subies par le Niger depuis que le pays est entré en lutte contre le groupe armé nigérian début février.
Quelque 156 islamistes ont été tués dans l'assaut, qui s'est tenu sur l'île de Karamga, selon Niamey.
Cet acte "isolé" est "un acte de désespoir de ces combattants criminels (...) parce qu'ils ont été pour l'essentiel vaincus", a commenté M. Massaoudou, qui a annoncé "la fin" des islamistes.
"Toutes leurs positions fortes, toutes leurs forces ont été détruites", a-t-il lancé, reconnaissant la subsistance de "résidus" de l'insurrection au niveau du lac Tchad. "Il va de soit que ce sera traité aussi", a-t-il assuré.