Dans le nord du Mali, les hostilités ont connu un regain d'intensité mercredi soir, lorsque les groupes rebelles de la CMA, la Coordination des mouvements de l'Azawad, ont pris le contrôle de Léré. Cette localité de la région de Tombouctou est à nouveau sous contrôle de l'armée malienne ce jeudi, mais cela fait trois jours maintenant que les hostilités ont repris dans le Nord.
Les combattants rebelles ont quitté la ville de Léré au petit matin. « Afin de donner une chance aux démarches entreprises pour calmer les choses », explique un porte-parole, qui précise cependant que les combattants restent stationnés à proximité de la ville.
La localité de Bintagoungou, entre Tombouctou et Goundam, a été prise ce jeudi matin par les groupes rebelles, et des combats ont éclaté entre Ménaka et Andéramboukane. « Nous voulons montrer au gouvernement qu'il doit choisir entre la paix et la guerre, poursuit ce porte-parole des rebelles, et s'il veut la guerre, nous avons les moyens de la faire ».
De son côté, Bamako se dit déterminée à protéger les populations, tout en réaffirmant sa volonté de respecter les accords, et donc le cessez-le-feu censé être en vigueur. L'armée malienne a donc repris le contrôle de Léré et y a positionné des renforts, « en situation de défense ». Elle déplore un mort et trois blessés à Léré.
Des prisonniers ont été faits de part et d'autre, mais les chiffres diffèrent selon les sources. « Ils seront tous bientôt libérés », assure-t-on cependant du côté de la Minusma. La mission onusienne a entamé des discussions avec les différentes parties, « pour ramener tout le monde à la raison ». Tout en redéployant ses casques bleus sur le terrain pour se préparer à « protéger les civils ».