A l’appel des Centrales syndicales, les travailleurs nigériens n’ont pas défilé cette année comme il est de tradition, pour commémorer les événements de Chicago, marquant la fête du 1er mai ou fête des travailleurs du monde entier. En lieu et place du défilé, ce sont des prières collectives qui ont été organisées partout à travers le pays pour le repos des âmes des soldats nigériens tombés samedi dernier sur le champ d’honneur, à la suite de l’attaque du groupe terroriste Boko Haram, sur l’île de Karamga, dans le Bassin du Lac Tchad.
Ainsi, par cette décision, les travailleurs nigériens ont voulu donné un cachet tout particulier au deuil national de trois jours, décrété par le gouvernement pour honorer la mémoire de 46 soldats tués à la suite de cette attaque qui a également fait 32 autres disparus et 9 blessés du coté des forces de défense et de sécurité. Dans le rang des populations, le communiqué du gouvernement qui a donné le bilan de cette attaque a également annoncé la mort de 28 civils, tués par les éléments de Boko Haram qui ont eux, perdu 156 hommes.
C’est devant cette tragédie que les travailleurs nigériens ont préféré surseoir aux différents défilés pour se retrouver dans les mosquées et prières pour nos vaillants soldats. Un acte salutaire qui prouve l’attachement des nigériens à la patrie, aux valeurs républicaines et qui démontre que les nigériens sont tous soudés derrière leur armée, engagée dans la lutte contre Boko Haram. Toutes ces prières dites en faveur des nos forces de défense et de sécurité témoignent aussi que les nigériens font de cette lutte contre Boko Haram une affaire nationale qui n’épargne personne.
Mais à noter que l’absence cette année des défilés des travailleurs nigériens a occasionné un manque à gagner important pour tous les acteurs intervenant dans l’organisation de ces manifestants. Et Dieu seul sait combien sont-ils ? Des sociétés de locations des chaises et bâches, les agences privées de sécurité, celles qui louent les matériels de sonorisation, les restaurateurs, les calligraphes qui confectionnent les banderoles, les griots qui animent les défilés, les tailleurs, etc. tous ont raté l’occasion de faire beaucoup d’argent cette année.
Tous ceux-là doivent prendre leur mal en patience car c’est la situation sécuritaire du pays qui l’a imposé.
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