Communiqué de presse de l’Association Nigérienne des Editeurs de la Presse Indépendante (ANEPI) à l’occasion de la Journée Mondiale de la Liberté de la Presse 2015
Comme chaque année depuis 1993, le 3 mai est consacré à la célébration de la liberté de la presse à travers le monde. Le thème de cette année 2015 est : "Laissez le journalisme prospérer ! Vers une meilleure couverture de l’information, l’égalité des sexes et la sécurité à l’ère du numérique".
Un thème qui vient rappeler que dans beaucoup de pays, les journalistes éprouvent toujours beaucoup de difficultés à faire leur travail. Comme l’a rappelé l’UNESCO dans son communiqué, dans ‘’des dizaines de pays à travers le monde, des publications sont censurées, condamnées, suspendues ou tout simplement n’ont plus le droit de paraître, alors que des journalistes, des rédacteurs en chef et des éditeurs sont harcelés, attaqués, détenus ou même tués’’.
Le 3 mai, c’est aussi pour nous journalistes, l’occasion de rappeler aux gouvernants leurs engagements en faveur de la liberté de la presse. L’Association Nigérienne des Editeurs de la Presse Indépendante (ANEPI) a, dans ce sens, déjà lancé les couleurs par l’appel lancé au Président de la République à l’occasion du 4ème anniversaire de son investiture. Un appel pour le respect de ses engagements en faveur d’une presse indépendante et pour le respect de l’esprit de l’Ordonnance 2010-35 dépénalisant les délits de presse. Nous avons, pour renforcer notre appel, prévu d’organiser une rentre d’échange entre acteurs des médias, acteurs politiques et ceux de la société civile. Mais, nous avons dû reporter cette activité à une date ultérieure pour tenir compte surtout de la situation présente du pays.
Cette situation, c’est la dramatique attaque de l’île nigérienne de Karamga, dans la région de Diffa, par des éléments du groupe terroriste Boko Haram. Une attaque qui a endeuillé notre pays avec la perte de soixante-douze (72) de nos compatriotes (dont 46 éléments des forces de défense et de sécurité et 26 civils) ; sans compter les neuf (09) blessés et les trente-deux (32) disparus.
L’ANEPI profite de cette occasion pour présenter ses condoléances les plus attristée aux familles des disparus et à tout le peuple nigérien, souhaiter prompt rétablissement aux blessés et le retour des disparus dans leurs familles.
Et au-delà, l’ANEPI appelle toutes les populations nigériennes à une Journée de prière. Elle leur demande surtout de prononcer une Houtouba pour que ce drame ne se répète plus et pour que Dieu le Tout Puissant, le Miséricordieux aide nos vaillantes forces de défense et de sécurité à défaire très rapidement cet ennemi qui menace notre sécurité, notre liberté et l’intégrité de notre territoire. Une prière pour aussi le repos des âmes des disparus. Nous appelons tout particulièrement les structures organisées (partis politiques, associations religieuses, associations de défense des libertés humaines et de la démocratie, associations féminines…) à aller dans le sens de cet appel pour soutenir et s’unir autour de nos frères qui sont sur le front pour nous protéger contre la terreur.