Ce départ de Hamid de la MRN fait suite à ses bisbilles avec Mohamed Ben OMAR qui remontent à plus de 5 mois. Mais l’élément déclencheur est consécutif à l’échec qu’a subi sa candidate à l’hémicycle lors du renouvellement du bureau de l’Assemblée Nationale. Partant de l’exploit enregistré à Zinder en battant (même si c’est peu démocratique) Ben Omar, Hamid pensait avoir toujours le vent en poupe pour éjecter de la 4è vice-présidence celui qui devient désormais une grosse épine dans ses petits souliers.
Mais c’est sans compter avec la détermination des députés de la majorité. Pourtant, Hamid a bien été averti lors d’une réunion des leaders politiques de la MRN représentés à l’Assemblée Nationale que Ben Omar passerait quelle que soit la position de la direction du RDP-JAMA’A. Têtu qu’il est, il avait mordicus défendu la candidature de la Députée Hambaly Haoua pour laquelle il a été mis en minorité par ses pairs. De retour à la maison, il a commencé à manifester son dégoût pour la MRN au point même de laisser entendre à ses proches que si la Députée Hambaly Haoua ne passait pas il quitterait ce cadre politique constitué de malhonnêtes et d’hypocrites.
Dès lors, il s’agissait d’un challenge entre lui et ses pairs de la MRN dont les résultats du scrutin entre la Députée Hambaly Haoua et le Député Ben Omar détermineraient la suite des événements. Aussitôt battue, la Députée a dévoilé la stratégie en ses termes « par ce vote la majorité s’est assumée et a pris ses responsabilités, le RDP-JAMA’A va aussi s’assumer et en tirer les conséquences ». Par cette déclaration de Hambali Haoua, la Direction du RDP-JAMA’A a déserté la MRN. Mieux, des contacts ont été pris avec les leaders de l’opposition pour leur manifester d’une part la reconnaissance du parti pour le soutien apporté à sa candidate et d’autre part pour créer les conditions d’un rapprochement politique.
Mais l’imbroglio de Hamid est ceci :pour les retombées immédiates, il reste avec la MRN mais de cœur avec l’ARDR car dans sa cupidité légendaire il ne veut pas perdre les jetons de présence que lui procurent les 3 postes de Ministres dont deux sans portefeuille, les avantages et privilèges que lui donne le poste d’ambassadeur itinérant avec rang de Président d’Institution et bien d’autres postes de haute fonction de l’Etat qui retiennent certains courtisans avec lui. C’est pourquoi, il aurait dit à ses nouveaux partenaires de le comprendre car il ne pourrait pas claquer la porte comme l’aurait fait Hama Amadou mais qu’il va flouer Issoufou en jouant à la ruse. Pour les convaincre, il leur aurait dit que l’avantage qu’il a un œil dans le système permettrait d’avoir certains secrets de la stratégie d’Issoufou pour le déjouer. La connexion aurait même été faite avec Hama Amadou qui a beaucoup apprécié le geste louable et sage de Hamid. Pour la position ambivalente dont il a fait cas, Hama Amadou disait l’avoir bien compris mais le plus important pour lui c’est le respect de la parole donnée pour cheminer ensemble en 2016 même si pour l’instant cela ne doit pas être connu de personne.
Il est clair que ce virage à 180° fait honneur à la Députée Hambali qui a déjà annoncé les couleurs dès sa défaite. Sacrée Haoua !! Même si elle a de graves défauts attentatoires à nos mœurs, elle a le mérite d’envoûter certains leaders politiques au point de peser de son poids dans la prise de leurs décisions. Ainsi, elle a réussi avec une magistrale dextérité à faire basculer Hamid dans le camp de « Tawèye baba et de Tawesey » (Hama AMADOU le père des jumeaux et Seyni OMAR le jumeau).
En revanche, si Issoufou savait ce que Hamid et sa clique pesaient comme électorat, il ne devrait même pas perdre son temps à les démarcher car l’essentiel de l’électorat du RDP-JAMA’A est porté par les députés Mohamed Ben OMAR, Sanouci Moussa Mareini WAZIRI, Tanimoune OUMAROU, la Ministre N’GADE Hadiza NOMA KAKA, la famille BARE, le reste n’est que des coquilles vides. Pour preuve, à Belbédji et Tanout, l’Honorable Boukari Sani dit ZILI assure le contrôle exclusif par ses gros investissements dans la zone.
Aujourd’hui le départ de Hamid de la MRN doit être perçu comme un bon débarras d’une grosse coquille vide stigmatisée par toutes les bases du RDP-JAMA’A et par les mêmes leaders de la MRN.
Maintenant le vin est tiré, il faut le boire. Autrement dit, Il revient à Issoufou de tirer les conséquences et de travailler désormais avec ses loyaux et honnêtes serviteurs. Il doit donc tout assainir et couper définitivement les vivres à tous ces ingrats et autres vautours qui animent la basse cour de Issoufou.