Le secrétaire général d'Alternative Espaces Citoyens (AEC), a animé ce dimanche 3 mai, à l'espace Frantz-Fanon, une conférence de presse sur la situation sécuritaire et humanitaire qui prévaut dans le lit du lac Tchad à la suite du communiqué du gouverneur de Diffa, intimant aux populations des îles, côté nigérien, de regagner la terre ferme avant le 3 mai à 18h.
Selon Moussa Tchangari, ce ne sont pas moins de 60.000 personnes qui ont pris la route, dans la confusion et un dénuement total avec, malheureusement, des conséquences dramatiques sur les plus vulnérables en l'occurrence, les enfants, les personnes âgées et les femmes enceintes. Dans son point de presse, l'association Alternative Espaces Citoyens a tenu à présenter ses condoléances aux familles des personnes décédées. Elle s’est de même indignée de la manière dont le gouvernement gère la mise en œuvre des mesures demandant aux populations des îles de quitter leurs villages pour regagner la terre ferme dans un délai de 72h sans mesures d’accompagnement.
Tout en saluant, l’élan de solidarité des populations de la région, Alternative Espaces Citoyens a attiré l'attention de l’Etat et de la communauté internationale sur la détérioration de la situation sécuritaire et humanitaire dans cette zone qui subit de pleins fouets les répercussions de la guerre que mène les Forces de défense et de sécurité (FDS) contre les agissements de la secte islamiste nigériane Boko Haram.