Les élèves des collèges et lycées de Niamey ont entamé mardi une grève de deux jours pour réclamer des vaccins contre l'épidémie de méningite ayant fait 252 morts depuis janvier au Niger, a-t-on appris de source syndicale.
"Les cours sont suspendus dans tous les collèges et lycées jusqu'à mercredi pour interpeller le gouvernement afin qu'il vaccine tous les élèves contre les ravages de la méningite", a affirmé à l'AFP Ousseïni Abdou Seïni, secrétaire général de la Section lycées-collèges de l'Union des scolaires du Niger (USN).
"Nous constatons un nombre de plus en plus élevé de décès dans les écoles, et les autorités tardent à nous vacciner comme elles l'ont promis", a-t-il dénoncé.
De nombreux établissements secondaires étaient fermés mardi dans la capitale, a constaté l'AFP.
"Il n'y a pas eu de classe aujourd'hui à cause de la grève", a expliqué un élève de terminale du lycée Issa Korombé, le plus ancien établissement de Niamey.
Ce mot d'ordre "est un avertissement", a lancé le syndicaliste, menaçant d'arrêter "définitivement" les cours si la vaccination ne démarre pas "d'ici à la fin de la semaine".
L'épidémie de méningite qui sévit depuis janvier au Niger, Etat sahélien aride et l'un des pays les plus pauvres au monde, a fait 252 morts sur un total de 3.304 cas, selon le dernier bilan en date du 3 mai.
Le pays fait face à un pénurie de vaccins, notamment liée au fait que le Nigeria voisin est également touché par une épidémie de méningite dans le nord de son territoire, frontalier du Niger, selon le directeur du service nigérien de surveillance et de réponse aux épidémies.
Quelque 300.000 doses de vaccins sont arrivées dans le pays et sont en cours de distribution, alors que plus du double ont été commandées, sur 1,8 million nécessaires, indique-t-on de même source.
Très contagieuse, la méningite se manifeste par une montée brutale de température, de violents maux de tête, des vomissements et une raideur du cou.