La section lycéenne et collégienne de l’Union des scolaires du Niger (USN), après un ultimatum de 48h, a décrété ce jeudi un mot d’ordre de boycott des cours qui, souligne-t-elle, durera tant que les autorités sanitaires n’auront pas comme promis procédé à la vaccination contre la méningite de tous les élèves de Niamey.
Pour tenter de juguler l'épidémie de méningite qui sévit depuis plusieurs semaines au Niger, le gouvernement avait procédé à la fermeture de toutes les écoles de la capitale, du 23 au 27 avril 2015.
Il comptait ainsi mettre à profit cette période pour procéder à la vaccination des enfants, de 2 à 15 ans,considérés comme groupe cible. Ce faisant, il comptait stopper la propagation de la maladie.
Malheureusement, jusqu'à la date du 5 mai, il n'a pu mobiliser qu'un peu moins de 500 000 milles doses de vaccins contre la méningite, un chiffre largement en deçà des besoins, qui sont estimés à 1,2 millions de doses.
Depuis le début de cette épidémie, selon le dernier bilan livré par le ministre de la Santé Publique, un total de 3656 cas suspects de méningite, dont 265 décès, ont été enregistrés sur l'ensemble du
territoire nigérien.
Cependant, c'est à Niamey où l'épidémie sévit le plus, avec 2637 cas et 135 décès.
Selon Ousseini Abdou, secrétaire général de la section lycéenne et collégienne, ce mot d'ordre ne sera levé que lorsque les vaccinations auront effectivement débuté dans les lycées et collèges de Niamey.
A noter par ailleurs, qu'un ultimatum du même type a été lancé par le Syndicat national des agents contractuels de l'éducation de base (SYNACEB), le principal syndicat d'enseignants du Niger.
L'ultimatum de 48 heures expirant demain, le syndicat demande à tous les enseignants de déposer la craie, dans le secteur primaire, là encore, jusqu'à ce que le gouvernement décide de vacciner tous les élèves, mais également leurs enseignants.
SA/cat/APA