"Nous avons jusqu'à présent enregistré plus de 3.000 personnes qui sont revenues du Niger, des femmes et des enfants pour la plupart", a déclaré à l'AFP le directeur des recherches du service nigérian de secours (NEMA), Charles Otegbabe.
"Selon les informations dont nous disposons, 3.000 autres réfugiés sont sur le chemin du retour et attendent de passer les contrôles de sécurité à la frontière", a-t-il ajouté.
Lors d'un point presse jeudi, le Premier ministre du Niger Brigi Rafini a pour sa part évoqué le retour "volontaire" de quelque 6.000 réfugiés nigérians qui se trouvaient à Diffa, dans le sud du Niger.
"Ceux qui sont dans le camp de transit de Diffa (dans le sud du Niger) et qui sont de passage, étaient plus de 6.000 à la date de mardi dernier, et ont décidé volontairement de rejoindre leur pays d'origine à savoir notamment le Nigeria", a-t-il affirmé.
"Des milliers de Nigérians qui ont souhaité être acheminés dans leur pays l'ont déjà été depuis quelques jours", a quant à lui ajouté un responsable municipal de Diffa ayant requis l'anonymat.
Plusieurs médias étrangers parlent de "déportation" de réfugiés nigérians par les autorités nigériennes, qui prépareraient une opération de représailles contre les islamistes de Boko Haram sur des îles du lac Tchad, mais aucune source nigérienne n'a confirmé ces informations à l'AFP.
Le Niger, qui accueille depuis des mois des milliers de réfugiés nigérians fuyant Boko Haram, participe depuis février à une offensive régionale contre le groupe islamiste.
Le 25 avril, un assaut de Boko Haram contre une position militaire nigérienne sur une île du lac Tchad a fait au moins 74 morts, dont 28 civils, et 32 disparus.
Plusieurs agences onusiennes ont dénoncé mercredi les conditions de survie "dramatiques" de quelques 25.000 habitants des îles nigériennes du lac Tchad, évacués dans le sud-est du Niger par crainte de nouvelles attaques islamistes.