Décidément, l’affaire dite des bébés importés risque d’être la préoccupation de ce 21ème siècle pour le pouvoir du Guri System du Président Issoufou Mahamadou et ses thuriféraires tapis au sein de la société civile et des médias. Cela est, du reste, compréhensible quand on sait que c’est la seule affaire à travers laquelle ils fantasment de détruire leur principal ennemi juré qu’est l’ancien Président de l’Assemblée nationale Hama Amadou.
On constate d’ailleurs que de toutes les personnes impliquées dans cette affaire, près d’une vingtaine, il n’y a que lui Hama et son épouse qui les intéressent. Mais le problème des Guristes dans cette affaire dite des bébés importés reste indiscutablement celui des preuves pour établir la culpabilité des personnes poursuivies et les condamner en conséquence. Au tout début de cette affaire, ils avaient affirmé à la face du monde que des enquêteurs envoyés de Niamey sont allés au Nigéria recueillir les preuves compromettantes pour toutes les personnes poursuivies.
Quand ils ont appris que le Procureur de la République allait animer un point de presse sur cette affaire, les Nigériens avaient retenu leur souffle et attendait que lesdites preuves soient exhibées. En lieu et place des preuves, l’homme de loi n’a parlé que des indices. Pour autant, les Guristes ne se sont pas découragés dans leur recherche désespérée des preuves dans cette affaire dite des bébés importés. C’est ainsi qu’il y a quelques jours, ils ont fait du bruit autour des propos qu’aurait tenus le nouveau Président nigérian Mohamed Bouhari, lequel aurait déclaré son intention de mener une guerre sans merci contre les « usines de production de bébés » dans son pays.
La dernière trouvaille des Guristes est un article paru dans le dernier numéro de l’hebdomadaire Jeune Afrique qui serait un reportage sur le trafic des bébés du Nigeria vers certains pays de l’Afrique de l’Ouest dont le Niger. Comme il fallait s’y attendre, les Guristes ont fait un tapage médiatique terrible autour de cet article qui constitue à leurs yeux une preuve de la culpabilité des personnes poursuivies dans l’affaire dite des bébés importés, dont leur bête noire Hama Amadou. Mais ce qu’ils ignorent ces Guristes, c’est que nous sommes dans le cadre de la loi où pour n’importe quel délit ou crime, il y a des procédures à suivre et qu’en cas d’un procès le juge a besoin des preuves matérielles pour établir la culpabilité de la personne poursuivie.
Pas plus que les enquêteurs envoyés de Niamey, l’article de Jeune Afrique n’apporte aucun élément de preuve sur la culpabilité des personnes poursuivies au Niger dans l’affaire dite des bébés importés. Que Jeune Afrique découvre qu’il y a mille usines de production des bébés au Nigéria est une chose. Mais l’autre chose, qui est d’ailleurs la plus importante, est qu’il apporte des preuves que les personnes poursuivies au Niger ont effectivement trafiqué leurs bébés. Il aurait fallu que ce journal, qui se targue d’être d’une grande expérience en matière d’enquêtes, rapporte des témoignages des femmes qui affirment que leurs enfants ont été vendus et qu’elles pensent que ces enfants pourraient se retrouver parmi les bébés mis en cause au Niger.
Mais comme les Guristes sont à la recherche de la moindre preuve pouvant mettre en cause Hama Amadou, son épouse et autres, ils se sont naïvement jetés sur cet article de Jeune Afrique qu’ils ont brandi comme étant une preuve de culpabilité des prévenus. Ah, l’obsession quand tu nous tiens !