Le Ministre de l’intérieur, de la sécurité publique, de la décentralisation et des affaires coutumières et religieuses a crée un comité chargé de réflexion sur les reformes dans le domaine religieux par l’arrêté n°204/MI/SP/D/AC-R/DGAPJ/DAR du 24 mars 2015. Ce comité s’est réuni et a entamé ses travaux le même jour à Dosso.
Les réflexions s’étaient déroulées sur quatre (4) jours et le comité s’est penché sur les questions qui lui ont été soumises par le ministère de tutelle, à savoir : la restructuration du conseil islamique du Niger ; le rapport de la Direction des affaires religieuses avec le Conseil Islamique du Niger (CIN) ; les édifices religieux ; les sources de financement des associations religieuses ; la règlementation des prêches et sermons ; le contrôle et le suivi des écoles coraniques ; et la formation et sensibilisation sur l’islam.
Pendant les travaux du comité des débats ont été houleux entre les membres, car certain ont jugé utile d’assister à ces travaux pour éviter la politique de la chaise vide. Dans presque tous les points, les membres du comité n’étaient jamais unanimes, parce que certains voient une manipulation du politique qui veut se cacher derrière les ulémas pour enfin de compte leur imposer des conclusions de travaux, dont certains points vont à l’encontre des principes fondamentaux de l’islam.
Quelles sont les vraies motivations du ministre de l’intérieur ? Cache t-il un plan de limitation des libertés de culte? Est-il cet autre canal par lequel passera au fur et en mesure certains desseins malveillants des occidentaux, et pour lequel tous les régimes qui se sont succédés ont échoué ?
Si c’est pour la moralisation de la société, pourquoi le ministre de l’intérieur, au delà le gouvernement ne jette-t-il pas un clin d’oeil dans notre système éducatif, en particulier les moeurs qui se développent depuis le milieu scolaire ?
Une chose est sûre, la Constitution de la 7ème République protège les libertés de culte en son article 17 qui stipule : " Chacun a droit au libre développement de sa personnalité dans ses dimensions matérielle, intellectuelle, culturelle, artistique et religieuse, pourvu qu’il ne viole pas le droit d’autrui, ni n’enfreigne l’ordre constitutionnel, la loi et les bonnes moeurs ". Et l’article 30 dit : " Toute personne a droit à la liberté de pensée, d’opinion, d’expression, de conscience, de religion et de culte.
L’Etat garantit le libre exercice du culte et l’expression des croyances. Ces droits s’exercent dans le respect de l’ordre public, de la paix sociale et de l’unité nationale ".
Il faut que les autorités de la 7ème République reconnaissent les efforts et la contribution inestimables des écoles coraniques, les prêches et mosquées dans l’enracinement de la paix, la cohésion sociale et la sécurité du pays malgré notre pauvreté.
Car Pharaon, Hamana et autres mécréants qui se croient plus puissants ou soit plus riches, aucun n’a réussi à atteindre son objectif de faire mal à la religion de Dieu, qui s’est engagé à protéger contre vents et marrés.
Il faut aussi que les autorités du Niger se rappellent de ce que Dieu a dit : " Nous avons certes créé l’homme d’une argile sonnante, extraite d’une boue malléable. Quant aux djinns, Nous les avions créés, auparavant, d’un feu sans fumée, d’une chaleur ardente. " (Coran 15:26-27) " Les anges furent créés de lumière, tandis que les djinns furent créés d’un feu sans fumée. " (sahih Mouslim). Par ailleurs, ils sont tenus, comme les humains, d’adorer Dieu et de se conformer à l’islam.
Le but de leur création est exactement le même que celui de la création de l’homme, car Dieu dit, dans le Coran : " Je n’ai créé les djinns et les hommes que pour qu’ils M’adorent. " (Coran 51:56) Les djinns, comme les hommes, peuvent donc être musulmans ou non-musulmans.
Toutefois, à cause de leur nature fougueuse, la plupart d’entre eux sont devenus des rebelles. Mais Dieu a son armée la plus puissante et ses armes n’ont pas de limite ni de remède en dehors de la repentance envers lui.
Les musulmans, dans leur ensemble doivent être extrêmement vigilants car Dieu l’a dit dans le Saint coran de faire très attentions à la ’’fitna’’ (la provocation), si on l’attire, elle ne frappe pas seulement celui qui l’a attiré, mais elle frappe toute l’humanité.
On peut diviser et vilipender ou comploter contre les politiciens, insulter et menacer des journalistes, mais pas la religion d’Allah, qui reste à notre point de vue " intouchable ".