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Renouvellement du bureau de l’Assemblée Nationale : Le RDP risque de quitter l’alliance MRN !
Publié le samedi 9 mai 2015   |  Le Nouveau Républicain




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Le jeudi 16 avril 2015, les députés ont procédé au renouvellement du bureau de l’Assemblée Nationale conformément au règlement intérieur de ladite chambre en son article 15 qui stipule que : " Le Président de l’Assemblée Nationale est élu pour la durée de la législature. Les autres membres du Bureau sont élus chaque année à la première session. Ils sont rééligibles.
En cas de vacance de la présidence de l’Assemblée Nationale par décès, démission, destitution ou toute autre cause, l’Assemblée Nationale élit un nouveau Président dans les quinze (15) jours qui suivent la vacance si elle est en session ; dans le cas contraire, elle se réunit de plein droit dans les conditions fixées par le Règlement Intérieur. En cas de décès ou de démission d’un membre du Bureau de l’Assemblée Nationale, autre que le Président, il est procédé à son remplacement à l’une des premières séances qui suivent celle de l’annonce de la vacance.

Le membre ainsi élu continue le mandat de celui qu’il remplace. Les renouvellements et les remplacements des membres du Bureau se font dans les conditions fixées aux articles 13 et 14 du présent Règlement Intérieur ". Quand à l’article 12 définit le nombre des membres du bureau par groupe parlementaire : " Le Bureau de l’Assemblée Nationale doit refléter la configuration politique de l’Assemblée Nationale. Il comprend, outre le Président : un (1) vice-président par Groupe parlementaire ; un (1) secrétaire parlementaire par Groupe parlementaire ; deux (2) questeurs. L’ordre de préséance des Vice-présidents est fonction de la taille des groupes parlementaires ". Pour l’article 13 : " Les présidents des groupes parlementaires ou les candidats eux-mêmes s’ils sont non inscrits se réunissent en vue d’établir, dans l’ordre de présentation qu’ils déterminent, la liste des candidats aux diverses fonctions du Bureau. Les candidatures doivent être déposées, au moins une demi-heure avant l’heure fixée pour l’ouverture du scrutin, par les Présidents des différents Groupes parlementaires auprès du Président du Bureau d’âge pour l’élection du Président de l’Assemblée Nationale et auprès du Président de l’Assemblée Nationale pour les autres membres du Bureau. " A cet effet, pendant plusieurs heures, après une longue suspension, les députés, à l’issue des différents scrutins, ont pourvu aux postes des vice-présidents qui doivent être occupés par des députés de la Majorité et de l’Opposition. Ainsi, ont été élus au poste du 1er vice-président :

Daouda Mamadou Marthé du Groupe PNDS Taraya, reconduit avec 104 voix pour, 5 voix contre et 1 abstention ; pour le poste de 2ème vice-président, c’est M. Salah Amadou Djermakoye du Groupe parlementaire Lumana Africa, qui est élu à 106 voix pour, 3 voix contre, 1 abstention ; la 3ème vice-présidence est revenue à M. Falké Bacharou du Groupe ARN, avec 104 voix pour, 4 voix contre, 2 abstentions ; le poste de 4ème vice-président est revenu à M. Mohamed Ben Omar du Groupe des Démocrates élu à 62 voix face à Mme Nana Haoua Ambali qui a recueilli 46 voix ; quant à la reconduction du député Djibo Atnine du Groupe ANDP Zaman Lahya au poste de 5ème vice-président, a été élu presque à l’unanimité des députés présents dans l’hémicycle. Cette fois-ci, le renouvellement, contrairement à celui de l’année dernière, a permis le retour des députés de l’Opposition au sein du Bureau qu’ils avaient boycotté l’année dernière, suite à la controverse sur la candidature du député de l’ARN Falké Bacharou.

Cette fois-ci, les députés dissidents ont choisi le respect de la décision de justice qui donne le parti à l’aile du Président du parti, Elh. Seyni Oumarou. Le renouvellement a concerné aussi 2 postes de questeurs dont le deuxième devait revenir, cette fois-ci au groupe parlementaire de Moden/FA Luma, mais par consensus, le parti a laissé le poste au groupe parlementaire de l’ARN, son allié politique. Et la plénière a pris fin avec le vote des 5 postes de secrétaires parlementaires, dont un (1) par groupe parlementaire, pour compléter le Bureau de l’Assemblée Nationale.

Le refus du groupe parlementaire du PNDS-Tarayya de voter la candidate du RDP-Jama’a, Mme Hambali Haoua, malgré l’engagement du parti au pouvoir visà- vis du Président Hamid Algabit, risque de porter un coup dur à l’alliance MRN au pouvoir. Car, dans les prochains jours, le bureau politique national du RDP va se réunir et tirer les conséquences de cet acte de leur allié, malgré leur fidélité. Ainsi après le RSD-Gaskia, l’UDR-Tabbat, en attendant, le tour de l’ANDP-Zaman Lahiya, voilà le RDP, connait aujourd’hui le virus de la division, créé à dessein par le régime en place. Sacré PNDS, après les partis politiques de l’opposition, aujourd’hui le ’’Guri système’’ cherche à déstabiliser et créer des dissidences au sein des partis politiques de la MRN, l’alliance qui a amené le Président de la République Issoufou Mahamadou au pouvoir et qui continue à soutenir ses actions.

Or, leur seul tord, peut- être, c’est parce que certains veulent présenter leurs candidatures aux élections présidentielles de 2015. Certains pensent que la crise du RDP serait entretenue par le Premier ministre qui n’aurait pas pu pardonner à ses anciens camarades politiques, notamment le Président Hamid Algabit et certains leaders du parti qui étaient à la base de son départ du parti jaune. Mais une réunion a eu lieu il y a quelques jours de cela pour rapprocher les tendances et avoir un consensus. Malgré la bonne volonté du Président Hamid Algabit pour résoudre le problème cela, les choses n’ont pas bien fonctionné. A qui profitera alors cette division ?

Z. Souley

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