Niamey (Niger) - La cour d’appel du Niger a annoncé, lundi, qu’elle ne se prononcerait que le 13 juillet prochain sur l’opportunité de la tenue du procès dans l’affaire dite de supposition d’enfant, dans laquelle est impliqué l’ancien président de l’Assemblée nationale, Hama Amadou, et une vingtaine d’autres personnalités nigériennes.
Dans cette affaire dit des ‘'bébés importés du Nigéria'', qui secoue depuis quelques mois la sphère sociopolitique nigérienne, le juge correctionnel appelé à juger l'affaire s'est déclaré incompétent le 30 janvier dernier. Cette décision a été contestée par le parquet qui, le jour même, à fait appel.
En l'occurrence, il s'agissait pour le juge d'appel, de décider si la décision d'incompétence du juge correctionnel était fondée.
Tout en se disant confiant quant à la décision du juge, eu égard au fait que le ministère public, lors de l'audience n'a apporté aucun élément nouveau pour demander l'annulation de la décision du juge en première instance, la défense de Hama Amadou a demandé formellement la main levée sur le mandat d'arrêt contre son client, étant donné qu'il a été émis par un juge d'instruction aujourd'hui dessaisi de l'affaire.
La supposition de bébé est, au regard de la loi, un délit consistant à attribuer la maternité d'un enfant à une femme qui ne l'a pas mis au monde. Ce dont sont accusés les prévenus dans cette affaire. Ceux-ci sont accusés d'avoir participé à un large trafic de bébés conçus au Nigeria et ‘'importés'' au Niger en toute illégalité.