Après l'examen du dossier sur l'affaire "les bébés importés", impliquant notamment l'ancien président de l'Assemblée nationale du Niger, Hama Amadou, la cour d'appel de Niamey a fixé mardi le délibéré pour le 13 juillet prochain.
Il s'agit pour le juge de faire savoir sa réponse le 13 juillet prochain par rapport à la compétence du tribunal correctionnel, après les plaidoiries des avocats de la défense et de la partie civile.
En rappel, le procureur de la République avait saisi la cour d'appel de Niamey après que le juge en charge du dossier s'était déclaré incompétent, le 31 janvier dernier, pour connaître cette affaire.
Ce procès, rappelle-t-on, vise une trentaine de personnes, dont l'ancien président du Parlement nigérien M. Hama Amadou et son épouse, l'ancien ministre d'Etat Abdou Labo et son épouse, le lieutenant-colonel Oumarou Taweye, et beaucoup d'autres hautes personnalités nigériennes.
Toutes ces personnes, à l'exception de Hama Amadou, en fuite en France, avaient été incarcérées à Niamey et dans les environs, pour cette affaire, depuis juin dernier, avant de bénéficier en fin décembre d'une liberté provisoire.
M. Amadou qui s'est réfugié en France depuis le 27 août dernier, est sous le coup d'un mandat d'arrêt.
Il est reproché à toutes ces personnalités incarcérées pour cette affaire diverses infractions allant de la "supposition d'enfant", au "faux et usage de faux" et aux "déclarations mensongères".
Selon le code pénal nigérien, l'infraction de "supposition d'enfants" est passible de 2 à 8 ans de prison et celle de "faux et usage de faux et déclarations mensongères" d'une peine maximale de 10 ans ferme.
M. Amadou, principal opposant du chef de l'Etat Mahamadou Issoufou, a toujours déclaré que les poursuites lancées contre lui sont politiques, le pouvoir cherchant, selon lui, à l'écarter avant la présidentielle de 2016.