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La Première Dame HadjiaAissata Issoufou Mahamadou conduit une mission d’échanges avec les femmes de Say : Une tribune donnée aux femmes pour exprimer leurs opinions
Publié le vendredi 15 mai 2015   |  ONEP


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La Première Dame HadjiaAissata Issoufou Mahamadou conduit une mission d`échanges avec les femmes de Say : Une tribune donnée aux femmes pour exprimer leurs opinions


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En marge du coup d'envoi des activités de la ''Journée National de la Femme'' qui s'est déroulée au Palais des Sports de Niamey, la Première Dame, Dr. Aissata Issoufou Mahamadou et la ministre de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant, ont conduit une mission chargé d'échanger avec les femme du canton de Say relativement au thème de cette édition 2015: ''Participation politique des femmes au Niger''. Outre les membres du Gouvernement, les représentantes des organisations nationales et internationales qui œuvrent dans le domaine de la promotion des droits de la femme ont également pris part à cette manifestation.
En prenant la parole lors des échanges, la directrice régionale de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant, Mme Fatima Mardakry, a dit que la présence de la délégation prouve l'importance accordée aux différentes préoccupations des femmes. ''Le 13 mai est une date qui s'articule autour de la volonté des femmes de conquérir leurs droits et de s'impliquer pleinement dans le développement durable du pays. Avoir une tribune pour exprimer leurs opinions, décider et influer sur les prises de décisions, leur offre également l'opportunité d'assurer leurs droits aux ressources et leurs droits à de meilleures conditions de vie'', a dit la directrice régionale de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant.
Pour sa part, Mme Ramatou Kountché, présidente élue locale de la région de Tillabéry, a rappelé que s'est en 1956 que la 1ère femme conseillère municipale a été élue, en la personne de Mme Safia Noma Kaka, et la 2ème est Mme Haoua Boukari de Zinder.

Ensuite les femmes résidentes de Say se sont successivement relayées à la tribune pour faire part de leurs préoccupations politiques qui sont notamment relatives aux dispositions qui seront prises pour le respect des règles établies lors des votes. Elles ont rappelé leur mobilisation massive lors des élections précédentes, et ont déploré que les retombées de cette mobilisation soient très peu visibles.
Par ailleurs, elles ont affirmé que grâce aux ONG, elles sont devenues plus conscientes de ce qui leur revient de droit lors des élections. Parmi les contraintes à la participation politique des femmes, ont-elles ont relevé le manque de pièces d'état civil pour certaines. C'est au nom de l'ensemble de la délégation que la ministre de la Population, de la Promotion de la Femme et de la Protection de l'Enfant, Mme Kadiatou Dan Dobi, a répondu à certaines questions. Elle a souligné avoir pris acte pour des autres problèmes soulevés, et rassuré que des dispositions seront prises pour y remédier.
La ministre de la Population, a par ailleurs saisi l'occasion pour encourager ses consœurs à soutenir le principe du ''quota des femmes au sein des institutions publiques'' en inscrivant plus massivement leurs filles à l'école, tout en souhaitant que ces filles soient maintenues le plus longtemps possibles sur les bancs de l'école, afin qu'elles puissent éviter les calvaires qui découlent du mariage précoce dont les conséquences sont entre autres la fistule obstétricale.
Pour étayé ces propos, le gouverneur de la région de Tillabéry, M. Diabri Hassimiou, a présenté une jeune fille de 11 ans, du nom de Biba, mariée à un homme de quarante (42) ans. ''Biba mon cadeau pour vous, Mesdames, car j'ai enlevé Biba de la vie de couple, je l'ai inscrite à l'école, je veux en faire un docteur qui va vous soigner'', a dit M. Diabri Hassimiou, sous les applaudissements nourris de l'assistance. Il a souhaité que les mères ne marient plus leurs filles à cet âge, et a demandé que toute personne au courant d'un cas de mariage précoce, le rapport à qui de droit.
Au terme de la cérémonie, des certificats d'indigence ont été décernés aux personnes âgées et aux personnes en situation de vulnérabilité, qui ont chacune reçu des vivres de la part de la délégation. Il s'en est suivi les visites au niveau de la maison d'arrêt de Say où des nattes, couvertures et pagnes ont été offerts aux femmes incarcérées. S'agissant de l'étape de l'hôpital du district de Say, là également un geste de réconfort à l'intention des malades qui ont reçu des vivres et des savons pour l'hygiène.

Samira Sabou (onep)

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