L’opération d’emprunt obligataire du Fonds Africain de Garantie et de Coopération Economique (FAGACE) «FAGACE 5,25% net 2014-2019» d’un montant de 40 milliards émis sur le marché financier de l’Afrique Centrale ne figure pas à ce jour dans la liste des lignes obligataires inscrites à la cote de la Bourse des Valeurs Mobilières de l’Afrique Centrale (BVMAC) basée à Libreville.
La période de souscription, bien que prorogée, s’est achevée avant la fin de l’année 2014. Aucun avis d’annulation de l’opération par l’autorité de régulation du marché financier de l’Afrique Centrale, la COSUMAF, n’est disponible. Autrement dit, l’opération est toujours valide.
Le silence des différentes parties prenantes suscite des interrogations. La levée de fonds est-elle infructueuse ? Si non, qu’adviendra-t-il du respect de la date de jouissance des titres mentionnée dans le document d’information visé par la COSUMAF ? Pourquoi à ce jour, l’opération n’est pas inscrite à la cote officielle de la BVMAC ? Y a-t-il un différend non résolu entre l’émetteur et son intermédiaire, La Financière en l’occurrence dont on sait qu’elle est sous administration provisoire décidée par la COSUMAF ?
On se souvient que dans le cas du dernier emprunt obligataire de la Banque de Développement de l’Afrique Centrale (BDEAC), des irrégularités observées dans le processus avaient conduit la COSUMAF a annuler cette opération. Qu’est-ce qui peut donc expliquer le silence autour de l’emprunt obligataire du FAGACE ?