Le Coordonnateur du Comité du Fichier Electoral Biométrique est depuis un certain temps, l’objet des dénonciations des partis politiques qui ne sont pas avec le pouvoir. Ce monsieur utilise des pratiques d’un autre âge pour gérer l’institution dont il a la charge. Ses manœuvres ont été identifiées depuis l’installation du CFEB et l’opposition avait déjà alerté en ces temps que le monsieur ne fera pas l’affaire de bonnes élections en refusant un consensus autour de l’adoption du règlement intérieur du CFEB et en imposant sa lecture des textes en lieu et place de l’unanimité qui est recherchée dans la prise des décisions.
Alors désormais, il plane des soupçons sur la probité du coordonnateur du CFEB car le renoncement, six mois après, des travaux de l’établissement du fichier électoral biométrique traduit l’incompétence et l’amateurisme du chef de cette institution et au delà, la mauvaise foi des autorités de la 7ème République à doter le Niger d’un fichier biométrique gage d’élections transparentes, crédibles, libres et équitables. Cet acte est une preuve tangible que le recensement électoral ne se fera pas de manière transparente.
Faisant fi du rapport parvenu à lui par lettre de transmission N°001/SCAJ du 7 Avril 2015 du Président du sous-comité chargé de recruter sur la base d’un appel d’offre, les coordonnateurs et rapporteurs généraux, le patron du CFEB a tout simplement nommé ces derniers en ignorant le travail fait par le sous-comité en charge de cette question. Il ressort ici que 107 Nigériens ont postulé et 8 coordonnateurs et 16 rapporteurs ont été sélectionnés et d’un revers de la main, le coordinateur du CFEB a choisi ses personnes en remettant en cause tout le travail qui a été fait en amont.
A l’épreuve des faits, l’ARDR est arrivée aux observations suivantes : six des personnes nommées comme rapporteurs ne figurent sur la liste des candidats sélectionnés par le sous-comité ; quatre d’entre eux n’ont pas la moyenne requise pour être recrutés tandis qu’il y encore des postulants plus méritants qui ont été écartés entre autres. C’est ce qui amène l’ARDR à désapprouver et rejeter l’arrêté N°028/CN/ CFEB du 15 Avril 2015 portant nomination des coordonnateurs et rapporteurs généraux du CFEB. Elle dénonce également la partialité du coordinateur du CFEB dans la conduite des activités de l’institution et en même temps fustige la manipulation programmée des résultats du recensement électoral.
L’ARDR porte à la connaissance du public qu’elle n’acceptera pas la mise sous coupe réglée des structures entrant dans le cadre des élections en général et du recensement électoral en particulier. En effet, elle exprime ses réserves par rapport à l’impartialité du coordinateur du CFEB qu’elle peut à tout moment récuser. L’ARDR appelle ses militants à se mobiliser en vue d’imposer au Gouvernement des élections transparentes, crédibles, libres et équitables pour une saine pratique démocratique et pour la stabilité politique et sociale de notre pays.