Au Niger, Moussa Tchangari, le secrétaire général d’Alternative espaces citoyens, est toujours entendu à la brigade antiterroriste à Niamey. Ce représentant de la société civile a été interpellé lundi 18 mai, à la mi-journée, alors qu’il rendait visite à huit chefs de villages de la région de N’Guigmi, eux-mêmes interpellés quelques jours auparavant.
Cette arrestation d’un membre de la société civile inquiète au Niger. Moussa Coulibaly, le président du conseil d’administration d’Alternative espaces citoyens, ne cache pas sa stupéfaction : « La seule chose qu’on lui reproche à l’heure actuelle, serait d’avoir donné une interview à RFI, en langue haoussa, dans laquelle il donnait son opinion sur l’interpellation de certains chefs de village de la région de N’Guigmi. On ne peut pas criminaliser une opinion, qualifier une opinion d’un citoyen de criminelle. Il n’y a aucune infraction légale à ce qu’un citoyen puisse donner son opinion sur une question donnée qui concerne l’ensemble de la nation. »