Une jeune fille, journaliste de son état, a été rudement et gratuitement prise à partie, juste à la devanture du Magasin Score, par un élément des gardes présidentiels déployés sur les lieux.
La scène d’une gravité insoutenable s’est déroulée, hierdans la matinée,àla Place du PetitMarchédevant destémoinsqui étaient ahuris par la violence gratuite de cet élément déchainé. La fille venait juste de sortir du restaurant Amandine où elle est allée acheter du pain pour son petit déjeuner. Comme un malfrat, elle a été poursuivie, puis rouée de coups de ceinturon par un jeune militaire, sans même lui lire dire les raisons de cette barbarie.
En dépit du sang froid de la jeune fille qui n’arrêtait pas de demander de lui dire de quoi elle était fautive, l’homme en tenue a continué à la bastonner sous les regards révoltés des passants. Il a fallu l’intervention d’un autre militaire, visiblement plus gradé, pour mettre fin à la pluie de coups qui s’abattait sur la pauvre victime. Cette dernière, qui ne l’entendait pas ainsi, a déjà porté plainte au bureau du Procureur,avec la ferme détermination d’obtenir que justice soit faite.
Ces derniers temps, on assiste à un déferlement de violence contre des paisibles citoyens, qui ont le tort de se trouver aux mauvais endroits, aux mauvais moments. La garde présidentielle censée assurer la sécurité du Président de la République est devenue une cohorte des tontons macoutes, qui n’hésite plus à vous bastonner pour un oui ou un non. Déjà les plaintes foisonnent au niveau du Parquet de Niamey, où rien que la semaine dernière, deux agents de santé ont eu les bras fracassés par les éléments de cette garde.
Pendant que les vrais militaires se battent au péril de leur vie pour assurer la sécurité du Niger et de son peuple, des elements de la GP à la cravache facile font régner la terreur à Niamey.
Vivement que justice soit rendue aux victimes.
