Dans un communiqué de presse publié le lundi 18 mai, le Fonds monétaire international (FMI) a salué les performances économiques réalisées par le Niger malgré un contexte difficile et un climat d’insécurité qui handicapent la sous-région.
La mission du Fonds monétaire international (FMI) conduite par Cheikh Anta Gueye qui a séjourné au Niger du 27 avril au 8 mai 2015 s’est félicitée des avancées accomplies par le pays dans un contexte marqué par l’instabilité notamment liée à la guerre contre Boko Haram dans la région.
Malgré une conjoncture difficile, le Niger a enregistré un bon niveau de croissance économique en 2014. Le PIB réel est passé de 4,6 % en 2013 à 6,9 % en 2014, notamment grâce à l’agriculture et les services. En 2015, la croissance du PIB réel va redescendre à 4,3%.
Cette visite des experts du FMI rentre dans le cadre de la revue du programme économique et financier du Niger qui bénéficie de la facilité élargie de crédit (FEC) depuis 2012. En 2012, le Conseil d'administration du FMI qui a cru au programme économique du président Issoufou avait approuvé un accord triennal portant sur 120,97 millions de dollars au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) en faveur du Niger. Rappelons que la facilité élargie de crédit (FEC) est le principal outil du FMI pour accorder son soutien financier à moyen terme aux pays à faible revenu.
Perspectives favorables
«Les perspectives économiques pour 2015 et à moyen terme demeurent favorables. La croissance du PIB réel devrait descendre à 4,3 % en 2015, mais, d’après les projections, elle devrait s’établir à 7 % en moyenne de 2016 à 2018, grâce surtout à l’expansion du secteur des industries extractives et à l’augmentation des investissements publics», a souligné Cheikh Anta Gueye, chef de la mission du FMI qui a séjourné au Niger.
Le Niger a également réussi à maîtriser l’inflation qui est retombée à -0,9 % en 2014. « L’inflation devrait se maintenir en dessous de 2 %, c’est-à-dire bien en dessous du critère de convergence de 3 % de l’Uemoa», a déclaré Cheikh Anta Gueye.
Par contre, « le manque à percevoir budgétaire en 2014 et la persistance de pressions économiques au début de 2015, notamment à cause de l’insécurité au niveau régional, compliquent l’exécution du budget en 2015 », met en garde le FMI.