MOBILISATION DES RESSOURCES Il avait été prévu, pour financer le Programme de la Renaissance, 6200 milliards de francs sur cinq ans : 50% en ressources internes et 50% en ressources externes. Pour les ressources internes, à la fin de l’année 2014, la mobilisation a permis d’empocher environ 3300 milliards ! Donc, on va dépasser largement à la fin de l’année 2015 le montant prévu pour les ressources internes !
Voici les prévisions faites dans le cadre du Programme de la Renaissance en ce qui concerne les mobilisations des ressources internes. Pour les ressources externes, il ne faut pas confondre mobilisation et décaissement. Il a été mobilisé 3200 milliards de ressources externes dont 1120 milliards FCFA, ce qui fait le gap. L’objectif, c’est d’accélérer le pas pour pouvoir consolider davantage les ressources internes et externes mises à disposition.
Le Niger a eu un taux de croissance qui est bon et qui tourne autour de 7% alors que le taux de croissance de 1990 à 2010 était autour de 3,4%. En quatre ans de pouvoir nous avons un taux de croissance économique qui tourne autour de 7%, c’est le premier indicateur. Deuxième indicateur, c’est l’inflation. Ici aussi l’objectif était de porter l’inflation autour de 3%. Résultats de cette gestion rigoureuse : nous avons une inflation moyenne de 1,2%. Et troisième objectif, la dette. Le plafond tolérable de la dette autorisé par les institutions financières internationales est de 70% du PIB. Le Japon a un ratio de la dette de 200%, la Grèce a un ratio du PIB de la dette de 165%, les Etats-Unis, c’est dans l’ordre de 100%, la France aussi, c’est de 100%. Au Niger nous ne sommes qu’à 27%, alors que nous avons de une marge qui nous permettrait d’aller jusqu’à 70% ! Et dans cette dette que nous avons, il y a beaucoup d’éléments de dons.
A propos de l’énergie…
Le Programme de Renaissance, pour créer des conditions de la compétitivité de notre économie, s’est donné pour objectif la réduction des coûts des deux facteurs. Et c’est par rapport à ces deux objectifs que nous avons des réponses. Le Niger est en train de faire la boucle ferroviaire. Le projet a été lancé le 7 avril 2014. Cela fut rappelé à l’occasion de l’inauguration de la Blue zone de Niamey, ce tronçon va se terminer dans les prochains mois et les autres tronçons vont évoluer afin qu’on puisse avoir la boucle pour avoir accès à plusieurs ponts d’accès et à des conditions extrêmement avantageuses. Le train par définition, on le sait, coûte moins cher.
Donc voilà une des solutions en ce qui concerne la réduction du coût du transport. Il faut prendre patience. Ça fait 80 ans qu’on attendait, et maintenant que c’est commencé on trouve que les choses ne vont pas vite ! Non, il faut attendre, il y a déjà plusieurs kilomètres de rails qui sont posés, et Inch’Allah cette boucle sera fermée. Il s’agit d’une vision, vous savez quand on a étudié le Programme de la Renaissance sur le plan énergie, par ordre de coût, on a décidé de classer par ordre du moins cher au plus cher. Et dans le classement qui a été fait, la source d’énergie la moins cher, c’est l’eau.
C’est l’hydro-électricité. C’est pour cela que nous sommes en train de travailler sur Kandadji. Quand Kandadji sera terminé, on aura un kilowatt/heure entre 15 et 20 francs CFA. Aujourd’hui, le kilowatt/heure coûte entre 150 et 200 FCFA. Ensuite, la deuxième source d’énergie la moins chère, c’est le nucléaire.
Malheureusement, nous n’avons pas les possibilités de mettre en place une centrale nucléaire. Et je travaille au niveau de la CEDEAO pour que les pays membres mutualisent les moyens pour aller vers le nucléaire. Ensuite, il y a le charbon et, c’est pour cela que nous avons prévu de mettre en exploitation le charbon de Salkadamna qui nous permettra d’avoir le kilowatt/ heure autour de 50 FCFA. Donc, nous n’avons pas perdu de vue nos objectifs. Nous poursuivons nos objectifs et dans quelques mois, dans quelques années, vous allez voir les résultats.
Ce que nous sommes en train de faire, c’est de parer au plus pressé. Comment faire pour éviter les coupures intempestives en particulier pour les consommateurs de Niamey et du reste du pays. C’est pour cela qu’on a décidé, comme mesure urgente, de mettre en place la centrale thermique de Gorou Banda, qui sera, malheureusement, une réserve froide, une réserve qu’on ne mettra en service que lorsque nous sommes lâchés par le Nigeria. Parce que c’est une centrale au fuel et le fuel donne un kilowatt/heure trop élevé.
Donc, on ne peut pas malheureusement aujourd’hui réduire de manière substantielle le coût de l’énergie. Quoique pour les couches les plus faibles, des efforts aient été faits ; je crois que c’était en 2012 ou 2013. Maintenant, vous faites allusion à l’essence. Il y a eu une réduction du prix du carburant. Quand on était arrivé au pouvoir, le carburant était à 700 FCFA le litre, aujourd’hui, ça coûte 540 FCFA. Peut-on dire qu’il n’y a pas eu une réduction là ? Avant de répondre directement à votre question, je voudrais faire un petit commentaire sur les investissements qui sont réalisés dans le cadre du Programme de Renaissance.
Actuellement au Niger, nous avons un taux d’investissement de près de 39%. C’est sans précédent dans l’histoire du Niger. C’est certainement parce que nous avons investi que nous avons un PIB, une croissance de PIB qui est assez forte, au point où, en dépit du taux démographique très élevé du Niger, nous avons une augmentation du PIB par habitant ! Sur les 4 années, le PIB par habitant a augmenté de 4,5%, alors que sur les 20 dernières années, le PIB par habitant a diminué de 1%, c’est-à-dire que les Nigériens se sont appauvris sur les 20 dernières années, alors que depuis 4 ans, les Nigériens s’enrichissent par habitant !
Volet Emplois…
Il avait été promis de créer chaque année 50.000 emplois par an, soit 250.000 emplois à la fin du mandat. Mais à l’état actuel, nous avons créé plus de 600.000 emplois permanents et temporaires, dont plus de 140.000 emplois permanents. Donc, je pense que là aussi nous avons tenu notre promesse. Le Programme de Renaissance du Niger, à travers toutes ses réalisations dans l’ensemble du pays, a permis de créer des milliers d’emplois. Par exemple, on ne tient pas compte des emplois créés à travers l’Initiative 3N qui a permis de mettre les producteurs au travail, au-delà des cultures pluviales, alors qu’avant ils se retrouvaient au chômage pendant toute la saison morte.
Secteur de la Santé Sur le plan de la gratuité des soins, nous avons fait beaucoup d’efforts en débloquant plus de 25 milliards sur des arriérés de 38 milliards de FCFA. Mieux, le cercle de la gratuité a été élargi aux personnes âgées. S’ajoutent également les efforts consentis par le Gouvernement dans le cadre du renforcement du plateau technique des centres de santé. D’autre part, on est en train d’accroître le nombre des centres de santé pour permettre aux populations d’accéder aux soins, ce qui fait que le taux de couverture sanitaire qui était de 38% en 2011 est aujourd’hui de 50%, et d’ici la fin 2015, compte tenu des chantiers qui sont en cours, en termes de création de centres de santé et de transformation des cases de santé en CSI, nous comptons porter ce taux à 65%.
Secteur de l’Education Par rapport aux infrastructures scolaires, nous avons aujourd’hui plus de 14000 classes dont des classes achevées et d’autres en cours d’exécution. Ma promesse était de construire 2500 classes par an dans le Programme de renaissance, et c’est en cours de route que nous avons jugé utile de porter ce nombre à 3000 classes par an. Il faut rappeler qu’en 2000-2010, il a été construit 3000 classes ! 3000 classes en 10 ans, c’est-à-dire ce que nous, nous faisons chaque année depuis 2011 ! C’est dire qu’à la fin de ce mandat, nous aurons construit 15.000 classes dans le pays !
Morceaux choisis au cours de la conférence de presse du PR le 07 Avril 2014