Le secteur de la micro finance, qui constitue un levier important dans la promotion de l’entreprenariat et de l’épargne dans un pays comme le nôtre, se porte de plus en plus mal. A l’origine de cette situation figure la mauvaise gestion de la secrétaire exécutive de l’Autorité de Régulation du secteur de micro finance (ARSM), qui ne semble faire qu’à sa tête, selon ses collaborateurs.
Depuis qu’elle a pris fonction au poste stratégique de secrétaire exécutive à partir de l’année 2010, la dame qui a d’ailleurs dépassé l’âge de la retraite abuse de la méconnaissance du secteur par le président de la structure pour poser des actes qui jurent d’avec la bonne gestion. Lesquels agissements causent des préjudices non seulement aux agents de l’Autorité de régulation, mais surtout au secteur qui connaît une descente aux enfers sans précédent. Jugez-en à travers ces faits. Pour une personne sur laquelle le ministère des Finances a porté son choix pour prendre les rênes et arrêter le naufrage dans lequel était en train de sombrer le secteur et créer les conditions de sa revitalisation, la secrétaire exécutive a beaucoup plus excellé dans le démantèlement du système. Pas moins d’une centaine d’institutions de la micro finance ont été fermées sous sa gouvernance.
Est-ce cela la mission à elle confiée ? Mais non satisfaite de promouvoir le chômage et la détresse de nombreuses familles à travers la fermeture des institu tions, la dame s’en prend aussi aux acquis des agents de la structure, en coupant notamment le carburant auquel ils ont légalement droit. Dans le même temps, alors qu’elle s’oppose catégoriquement à l’achat de vaccins pour prévenir le personnel contre l’épidémie de méningite qui sévit drastiquement dans notre pays, elle s’offre le luxe de commander et d’acheter un véhicule de marque YARIS auprès de la CFAO pour un usage personnel dans des conditions jugées douteuses par les agents de la boîte. Ce n’est pas tout. Plus grave encore, c’est qu’elle refuse d’appliquer les textes en matière de retraite, apprendon. Peut-être parce qu’elle est concernée par les dispositions desdits textes, ayant atteint l’âge de la retraite en même temps que trois autres agents de la structure depuis deux ans.
Devant cette situation, le personnel de l’Autorité de régulation dit exiger le rétablissement de leur dotation en carburant illégalement coupé, l’annulation pure et simple de la commande et l’achat du véhicule et l’application des textes relatifs au régime de la retraite. Au-delà de ces revendications légitimes, la question qui se pose aujourd’hui est de savoir si véritablement cette dame mérite toujours d’être maintenue aux gouvernails de la structure. Le ministre de l’Economie et des finances est interpellé. Il faut agir pendant qu’il est encore temps pour le rayonnement du secteur de la micro finance.