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SECURITE : L’acteur de la société civile Nouhou Arzika en garde à vue pour « atteinte à la défense nationale »
Publié le lundi 25 mai 2015   |  ActuNiger




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Après trois interpellations successives en 72h, l’acteur de la société civile Nouhou Mahamadou Arzika et président du Mouvement pour la Promotion d’une Citoyenneté Responsable (MPCR), a été finalement placé en garde à vue dimanche dernier à la police judiciaire.

Il est poursuivi pour « atteinte à la défense nationale ».

Nouhou Mahamadou Arzika a été auparavant convoqué deux fois en deux jours dans les locaux de la PJ de Niamey.

C’est le vendredi dernier, aux environs de 16h, que Nouhou Arzika a été interpellé une première fois à son domicile sis au quartier Saga par des éléments de la Police judiciaire. Conduit aussitôt après dans les locaux de la PJ, l’acteur de la société civile a subit un interrogatoire qui a duré jusqu’aux environs de 22 h. L’interrogatoire s’est déroulé en présence de ses 4 avocats: Me Lirwana Abdrahamane, Me Maï Salé, Me Barou Boubacar et Me Rabo Boubacar. Il a été par la suite relâché.

La deuxième interpellation du président du MPCR a suivi moins de 24h après. Le samedi dernier aux environs de 18h30, il a été convoqué une seconde fois à la PJ. Nouhou Arzika s’est rendu de lui-même dans les locaux de la police judicaire où son interrogatoire a repris avant qu’il ne soit encore relâché. Dimanche dans la soirée, il a été de nouveau convoqué à la PJ pour qu’il se voie notifier les charges retenues contre lui c'est-à-dire « atteinte à défense nationale » et placé en garde à vue.

Il convient de rappeler que dans la matinée du samedi et après sa première interpellation, le Président du MPCR a animé un point de presse dans lequel il a évoqué les motifs de sa convocation.

Selon Nouhou Arzika, les questions qui lui ont été posées par les officiers de la PJ sont relatives aux appels qu’il a affirmé avoir reçu de la part de certains éléments des Forces de défense et de sécurité (FDS) déployés sur le front face à Boko Haram dans la région de Diffa.

Selon l’acteur de la société civile, les soldats se plaignaient de leurs conditions de vie et de travail notamment les moyens militaires pour mener la guerre à la secte islamiste nigériane qui sévit dans la zone.

Ce n’est pas la première fois que cette question de la faiblesse des moyens mis à la disposition des FDS est évoquée. Lors de la présentation du bilan des quatre années du régime de la Renaissance, le Président de la République a été interpellé sur cette question par le journaliste Moussa Kaka, lequel a prudemment fait savoir qu’il n’était pas l’avocat des militaires.

Du reste, le gouvernement a en dépit des efforts consenti pour renforcer les moyens militaires du pays, reconnu l’urgence de la situation. Actuellement, un collectif budgétaire est en train d’être finalisé pour une loi de finance rectificative afin d’accroitre le budget consacré à la sécurité et à la défense nationale. L’objectif est de permettre au pays de faire face aux menaces sécuritaires auxquelles fait face le pays notamment dans la région de Diffa.

Il convient de noter également que la détention à la PJ de Nouhou Arzika intervient alors qu’un autre acteur de la société civile, le journaliste Moussa Tchangari, secrétaire général d’Alternative Espaces-Citoyens (AEC), est détenu depuis le lundi 18 mai dans les locaux de la Cellule Anti-terroriste. Poursuivi pour « association de malfaiteurs en relation avec l'entreprise terroriste Boko Haram» selon le ministre de l’Intérieur Hassoumi Massaoudou, la garde en vue de Moussa Tchangari de cinq (5) jours a été reconduite. Le weekend, les conditions de sa détention ont été durcies avec l’interdiction de recevoir la visite de ses proches. Il lui a été notamment empêché de recevoir les plats préparés par sa femme. Ses avocats ont aussitôt saisi le procureur de la République qui a ordonné la suspension de ces restrictions.

Les acteurs de la société civile nigérienne se mobilisent depuis pour soutenir leurs camarades et faire front contre ce qu’ils considèrent comme une véritable cavale du régime orchestrée contre les militants associatifs.

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