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Rencontre d’échanges entre les acteurs politiques, les médias et la société civile à la Maison de la presse : Le Médiateur de la République milite pour l’amélioration de l’environnement médiatique nigérien
Publié le mardi 26 mai 2015   |  Cellule communication Médiateur de la République


Rencontre
© Autre presse par DR
Rencontre d`échanges entre les acteurs politiques, les médias et la société civile à la Maison de la presse : Le Médiateur de la République milite pour l`amélioration de l`environnement médiatique nigérien


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L'Association Nigérienne des Editeurs de la Presse Indépendante (ANEPI) a tenu, le 21 mai 2015 à la Maison de la presse, une rencontre d'échanges entre les acteurs politiques, des médias et de la société civile pour mieux cerner les contours de l'Ordonnance portant régime de la liberté de la presse et le rôle des médias dans un système démocratique. Parrainée par le Médiateur de la République, SEM. Cheiffou Amadou, cette rencontre a également enregistré la présence du Président du Conseil Supérieur de la Communication, du représentant du ministre de la Communication et des Relations avec les Institutions, du Président du Conseil d'administration de la Maison de la presse et d'une centaine de participants.
Le Président du Conseil Supérieur de la Communication, M. Abdourahmane Ousmane, s'est réjoui de la relance d'un tel dialogue entre les médias et les composantes vives de la Nation, après une interruption de l'activité qui, par le passé, a notamment permis des échanges sur le Code de bonne conduite ''dont les conclusions sont malheureusement restées dans les tiroirs'', a-t-il regretté.
Quant au président de l'ANEPI, M. Ibrahim Soumana Gaoh, il a d'abord remercié le Médiateur de la République pour avoir financé cette rencontre qui entre dans le cadre du combat pour l'émergence d'une presse libre et indépendante, avant de saluer les avancées significatives y relatives et qu'on doit aux efforts conjugués des hommes des médias et des autorités politiques successives depuis l'avènement, en 1990, de la démocratie au Niger. Pour sa part, le représentant du ministre de la Communication et des Relations avec les Institutions, M. Abdoulaye Coulibaly, a rappelé aux participants que cette rencontre intervient à la veille de la tenue des élections générales au Niger, et que le toiletage, des textes dans le secteur des médias, s'il y a lieu, serait nécessaire.


L'objectif général de la rencontre étant de contribuer au renforcement des engagements des acteurs politiques et des journalistes en faveur de la liberté de la presse et du respect de l'éthique et de la déontologie du journaliste, le Médiateur de la République y voit un élément essentiel de promotion de la bonne gouvernance. Ce pour quoi son Institution s'attèle d'ailleurs en s'interposant entre les citoyens et les services publics, dans le but de parvenir à des prestations de qualité rendues au public. ''Et c'est pourquoi j'ai accepté d'être avec vous, car je me suis senti pleinement concerné par ce sujet'', a-t-il déclaré dans son discours introductif. Tout en saluant le classement encourageant du Niger (29ème place en 2011 contre la 104ème place en 2010) par Reporters Sans Frontières en matière de respect et de promotion de la liberté de la presse, le Médiateur de la République s'est beaucoup préoccupé de l'avenir de la presse nigérienne. Il a, à ce titre, évoqué quelques aspects sous forme d'interrogations, devant constituer de point de départ aux discussions. Ce sont les interrogations suivantes : à la lumière des atouts et avantages que voilà, la presse a-t-elle des moyens adéquats pour accomplir convenablement son travail? ; les facilités accordées à la presse en matière institutionnelle et réglementaire (cadre de régulation et dépénalisation des délits de presse) lui permettent-elle l'exercice effectif et libre de sa mission ? ; les journalistes ont-ils un comportement adéquat qui récuse les fausses informations, les informations tronquées, l'atteinte à la dignité et à l'honorabilité des citoyens, personnes physiques ou morales ? ; quelles mesures prendre, le cas échéant, pour renforcer la confiance entre Presse et Population ? ; et quels mécanismes opérationnels à mettre en place pour protéger les citoyens de la toute puissance de la liberté de la presse ?

Après ces interventions, un exposé sur l'ordonnance n°2010-35, portant régime de la liberté de la presse a été fait par un panéliste magistrat. Ce décor planté, des échanges enrichissants ont suivi et ont porté sur des aspects, non des moindres, notamment les limites de l'organe de régulation quant à la création des journaux et l'absence de loi régissant le contrôle de la presse publique. Le remplacement des peines privatives de liberté par des amendes a fait également l'objet de critiques nourries, vu que ces amendes souffrent de recouvrement. La rupture d'égalité entre la presse publique et privée, l'appel à la responsabilité des journalistes face aux travers des politiciens et l'encouragement du mécanisme de sanction par les pairs ont été longuement évoqués. Ainsi, a pris fin en début d'après-midi cette importante réunion d'échanges qui a édifié les participants sur bien de choses régissant le métier du journaliste, ses rapports avec les autres acteurs du climat sociopolitique et sa responsabilité plus que déterminante à assurer une cohésion sociale dans le pays, en respectant scrupuleusement son métier.

Cellule communication Médiateur de la République

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