A cause d’une grève dans le secteur pétrolier au Nigeria, Niamey, la capitale du Niger et de grandes agglomérations du pays sont confrontées ces derniers jours à des coupures intempestives d’électricité.
Du fait de ce délestage, la fourniture en électricité, n'est assurée, dans certains cas, que 30 minutes, voire une heure de temps après plusieurs heures de coupure.
Dans certains quartiers de la capitale, depuis dimanche matin, la fourniture est quasiment suspendue.
«Du fait de la situation qui prévaut au Nigeria, le Niger ne reçoit aucun méga d'électricité. Et l'électricité dont nous disposons provient de nos turbines qui sont constamment en activité, pour assurer un minimum », a expliqué à la presse, le directeur général de la Nigérienne d'électricité (Nigelec), M. Halid Alhassane.
Selon toujours le directeur général de la Nigelec, depuis quelques années, le Niger fait face à une augmentation de la demande en électricité, de l'ordre de 15% par an. Ce qui fait que la Nigelec ne peut assurer que 40 à 60% de la fourniture à Niamey.
Dans les autres régions du pays, a-t-il expliqué, quand la situation est bonne, la société assure 25 à 40% de la fourniture.
Du fait de la situation au Nigeria, la Nigelec était confrontée à une demande de l'ordre de
118Mégas supplémentaires, pour un disponible de 120M.
Du coup, explique-t-il, ce que nous pouvons fournir, nous le donnons aux zones sensibles, comme les hôpitaux et certains secteurs de
l'administration.
A noter que depuis 1976, le Nigeria fournit au Niger, 70% de son électricité à des tarifs préférentiels.
Ce qui permet au Niger de pratiquer les prix les plus faibles de la sous-région.
Sans cet arrangement, conclut M. Alhassane, les Nigériens seraient obligés de payer le double des prix pratiqués actuellement.
Le Niger reste donc plus que jamais tributaire de l'électricité du Nigeria.
La reprise de la fourniture reste suspendue selon ce dernier, aux négociations en cours entre les grévistes et leurs autorités de tutelle.