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Conférence débat à l’occasion de la journée de l’Afrique : L’agenda 2063 de l’Union Africaine en question
Publié le jeudi 28 mai 2015   |  ONEP


Conférence
© Autre presse par dr
Conférence débat à l`occasion de la journée de l`Afrique : L`agenda 2063 de l`Union Africaine en question


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Dans le cadre des activités commémoratives de la journée de l'Afrique, le Ministère des Affaires Etrangères, de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens de l'Extérieur, et les diplomates africains accrédités à Niamey ont organisé, hier après-midi une conférence débat sur l'agenda de 2063 de l'Union Africaine.
L'assistance de l'auditorium Sani Bako était composée, essentiellement des membres du gouvernement dont la ministre des Affaires Etrangères de la Coopération, de l'Intégration Africaine et des Nigériens de l'Extérieur Mme Kané Aichatou Boulama et des diplomates. Face à eux, l'ambassadeur de la République démocratique et populaire d'Algérie SEM Azzouz Baallal et le Directeur général des relations multilatérales, l'ambassadeur Adamou Boubacar ont présenté des communications sur l'agenda 2063 de l'Union Africaine et la question de l'autonomisation de la femme dans ce projet continental. L'agenda 2063, a relevé l'ambassadeur Azzouz Baallal est un concept encore peu connu de l'opinion africaine, en dehors du milieu des Chefs d'Etat, des gouvernements, et de quelques personnes qui s'y intéressent. Le concept qui reste donc à vulgariser est une stratégie énoncée à partir de 2013 et qui ambitionne de projeter l'Afrique dans les 50 années à venir, a expliqué le conférencier. A travers ce projet, l'Afrique envisage de relever les grands défis qui sont les siens, dont entre autres les questions de sécurité, de gouvernance politique, économique, d'intégration, en s'appuyant sur son identité. En somme, huit domaines prioritaires sont visés à travers cet agenda. Le processus qui a commencé en 2013, est selon SEM Azzouz Baallal d'une grande originalité et a été mené à travers une large concertation au niveau des Etats membres de l'Union Africaine, des instances régionales et sous régionales, ... Le diplomate algérien a fait la genèse de la démarche, que l'Union Africaine a demandé aux Etats Africains de s'approprier, et de l'intégrer dans leurs programmes de développement. Les défis, a ajouté SEM Azzouz Baallal sont préoccupants, mais l'Afrique peut les relever a-t-il estimé surtout avec la fibre panafricaine que partagent les pays membres. Il a aussi insisté sur la nécessité pour l'Afrique de s'intégrer dans le processus de prise de décision à l'échelon internationale, de créer une synergie entre les pays membres. Mais le conférencier a insisté surtout sur la question de la communication, car a-t-il estimé, il y a le besoin de corriger l'image attribuée à l'Afrique qui ne reflète pas véritablement toute la réalité. Il y a beaucoup d'avancées dans plusieurs domaines au niveau du continent, et dont on ne fait pas assez cas, a-t-il indiqué.

De son côté, le Directeur général des relations multilatérales l'ambassadeur Adamou Boubacar, a abordé la question de l'autonomisation de la femme dans cet agenda. La vision de l'Union Africaine sur cette question devient de plus en plus une réalité avec l'adoption de l'agenda 2063, a-t-il souligné. L'autonomisation de la femme sera au menu du prochain sommet de l'Union Africaine, en juin en Afrique du Sud, a-t-il annoncé. Il s'agit, d'une stratégie qui vise à mettre fin à la dépendance générale de la femme, pour arriver à une égalité totale dans toutes les sphères de la vie, a expliqué l'ambassadeur Adamou Boubacar. Aussi, il a rappelé ce qui est prévu et ce qui est en cours dans le cadre de cette démarche, au niveau des Etats, et aussi au Niger notamment dans la protection, la promotion, l'égalité, l'accès aux biens de production.
«L'autonomisation de la femme n'est pas une seulement une affaire des femmes, c'est une question de développement », a commenté la ministre des affaires étrangères de la coopération, de l'intégration africaine et des nigériens de l'extérieur Mme Kané Aichatou Boulama, lors des débats qui ont suivi les exposés. Pour un diplomate qui intervenait, il est important de mettre l'accent sur la question de l'Etat de Droit, tandis qu'un autre estime que la prise en compte de l'identité culturelle est aussi nécessaire dans le cadre de la mise en œuvre de l'agenda 2063. Pour l'ambassadeur Azzouz Baallal, l'Afrique a progressé sur le plan de l'Etat de droit, car dans les années 1970, moins de dix pays du continent organisaient régulièrement des élections. Aujourd'hui ce sont tous les pays du continent qui sont concernés, a-t-il relevé. «L'Etat de droit est une quête permanente, il faut chercher à s'auto évaluer et à s'améliorer», a-t-il dit.
Souley Moutari(onep)

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