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L’exposition d’art contemporain Arkane Afrika / Rachid Rafik et la vie des objets
Publié le samedi 30 mai 2015   |  L'opinion.ma


1ère
© aNiamey.com par Atapointe
1ère édition de Africa Agri Forum: les partenaires et sponsor de l`évènement animent des stands d`exposition
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Organisée récemment par l’Association Arkane pour la promotion de l’art et la sauvegarde du patrimoine à la Cathédrale du Sacré Cœur à Casablanca, en partenariat avec l’Association pour le développement durable, l’écologie et la préservation de l’environnement (ADEPE), la première édition de l’exposition d’art contemporain Arkane Afrika a été marqué par la participation de grands noms de l’art contemporain africain dont la majorité, d’une douzaine de pays africains, ont été présents pour présenter leurs travaux de recherche plastique : Barthélémy Toguo du Cameroun, Saïdou Dicko du Burkina Faso, Alioum du Niger, Kamal Yahiaoui d’Algérie, Alphadi du Niger (invité d’honneur), Bruce Clark d’Afrique du Sud… Une exposition d’une grande richesse dévoilant les talents africains dans diverses disciplines, et surtout mettant en lumière un message fort d’unicité de l’Afrique démontrant que dans le milieu culturel et artistique, il n’y a aucune frontière.
Parmi les œuvres les plus marquantes de cette exposition, on cite à titre d’exemple l’installation de l’artiste matiériste Rachid Rafik (aléas Rachid Zagoura) qui remet en cause la mondialisation à sa manière. Ce plasticien chercheur cultive son image d’un plasticien hypersensible, et surtout d’un installateur créateur.

Auteur d’une série d’unités visuelles insolites (les boites de sardines, les voitures, la charrette, la pyramide, …), Rachid Rafik a pu développer tout un langage visuel autonome en utilisant des matériaux et des objets de récupération des objets doués d’une grande valeur en matière de plasticité et de richesse immatérielle. Il a été parmi les premiers artistes marocains qui ont travaillé sur l’esprit de la trace via une peinture tellurique et combien matiériste.

En revisitant l’esprit des détournements, il présente ses œuvres connotatives qui exploitent les possibilités de tous les matériaux, tout en travaillant sur la précarité, le passage et l’extravagance. Avec des œuvres conceptuelles, Rachid Rafik a crée « des objets à fonctionnement symbolique » sous forme d’une série d’installations enchantant le regard avisé du récepteur à travers des réalisations conscientes qui dégagent des valeurs nobles en l’occurrence l’onirisme, la paix, la tolérance et la coexistence.

Esprit des détournements

Sur sa passion pour l’art, il nous a confié : « Depuis mon plus jeune âge, j’ai été habité par la passion de la création. Mes œuvres contemporaines se présentent comme un champ d’investigation et de conceptualisation. C’est un passage de la matière à l’objet revisité. Aujourd’hui, je présente aux grés de mes inspirations aves tout ce qui me tombe sous la main. Je donne une nouvelle vie aux objets familiers sous forme des œuvres d’art qui sortent de l’ordinaire. Cet esprit artistique je me le suis forgé par la fascination que j’ai toujours eue pour les œuvres de grands sculpteurs et installateurs. ».
Lauréat de l’Ecole Supérieure des Beaux Arts de Casablanca et fondateur de Dar Zagoura Rachid Rafik mérite d’être catalogué parmi les nouveaux-réalistes qui ont fait de l’objet leurs couleurs. Il est une Figure de témoin de son époque. Il se fait archéologue qui repense les objets fétiches de notre vie courante. C’est un « para-artiste » qui se démarque tout à fait de la pratique conventionnelle. Ses premières accumulations, où l’objet atteint sa « masse » critique, relèvent pour cet artiste de la problématique de la dualité « temps-espace » qui allie le geste des artistes contemporains à l’accumulation du matériel.

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