Les organisations de la société civile nigérienne ont organisé samedi à Niamey une grande marche en vue d’exiger, notamment le respect des libertés publiques, la réduction du train de vie de l’Etat et l’assistance des populations qui sont gagnées par la paupérisation.
La marche, partie la Place Toumo, avait pour origine la libération des acteurs de la société civile, Moussa, Tchangari et Noufou Arzika.
Entretemps ces derniers étant libérés, elle a quand même été maintenue et ses objectifs élargis. Ainsi, les participants ont été très nombreux à l'image des associations de consommateurs, des syndicats de douaniers et des transitaires qui ont joint leurs voix à celles des commerçants pour dénoncer la mise en concession des magasins sous douane au groupe Bolloré.
Étaient également de la partie les enseignants qui réclament de meilleures conditions de travail, les transporteurs et autres chauffeurs de taxi qui exigent la réduction du prix des hydrocarbures à la pompe.
Aucun incident n'a émaillé la marche qui s'est déroulée dans la discipline et sans aucune surveillance policière. Un soutien marqué a été apporté aux forces de défense et de sécurité en lutte contre la secte terroriste Boko Haram, à l'extrême est du pays.
Les revendications ont porté également sur le démantèlement des bases militaires étrangères installées au Niger et l'arrêt du bradage des ressources naturelles au profit d'intérêts étrangers.
Prévue pour le 3 juin, cette manifestation avait été reportée jusqu'à ce samedi, de manière consensuelle, avec les autorités régionales de Niamey, afin de permettre un meilleur accueil du président nigérian, Muhammadu Buhari, dont la première visite d'Etat était consacrée au Niger, les 3 et 4 juin.