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Que faut - il attendre de l’assemblee nationale ?
Publié le dimanche 10 mars 2013   |  tamtaminfo.com


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© Autre presse par DR
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Franchement, nous ne pensons pas que la présente session de l’Assemblée Nationale puisse répondre conséquemment aux nombreuses attentes des citoyens. En effet, les nombreux remous que nous observons çà et là dans les différents secteurs sociaux, sont l’expression d’un ras le bol que la seule Assemblée Nationale ne saurait résoudre.

Certes, beaucoup annoncent une éventuelle motion de censure qui à nos yeux ne fera que faire enliser les choses. A quoi peut bien rimer une telle entreprise ? Si jamais le gouvernement partait, il y aurait un autre qui va forcément respecter la même configuration, un partage comme cela a toujours été. Et, avec les plaintes de certains alliés forts qui demandent plus de postes et de responsabilités, le risque est grand de voir un délestage des petits partis au profit des grands. Et, la grogne entretenue par les grands va surgir avec les petits qui, eux aussi, ont contribué aux joutes électorales qui ont porté l’alliance au pourvoir. Voilà donc les conséquences de ces regroupements pour la conquête du pouvoir.

Dès au début, beaucoup d’analystes se sont plaint de la ruée des formations politiques vers le PNDS dès le moment où les choses étaient claires. Ce n’était ni par mauvaise foi ni pour des raisons d’exclusion mais c’était une vision qui voulait éviter ce à quoi nous assistons aujourd’hui : une prise en otage des institutions et même des hommes qui conduisent à la destinée de ces institutions. Car, visiblement, le président Issoufou Mahamadou est otage de son choix, de ses alliés. Ces derniers, raisonnablement ou pas, continuent à exiger encore et toujours des choses. Ont-ils raison de le faire ?

Peut-être que oui à la vue de la propension à caser parents, amis et connaissances qui caractérise la 7ème République. Allez le vérifier, au sein même du PNDS Tarraya, la liste des frustrés s’allonge. La grogne de ces derniers temps est observée dans les rangs de la société civile dite de la CFDR. Certaines associations ayant déjà claqué la porte, comme celle de Mahamane Hamissou, d’autres peaufinent leurs armes pour le faire. En tout cas, les déclarations intempestives de certaines structures poches du gouvernement ne rassurent pas. C’est à ce contexte extrêmement fragile qu’il faut ajouter la grogne des enseignants de tous les bords car, même le SNEN s’apprête à rentrer dans la danse.

Toutes ces agitations, tous ces remous ne présagent rien de bon et pour qui connait le Niger, ce sont là des signes avant-coureurs d’un profond bouleversement. La présente session de l’Assemblée Nationale saura-t-elle en venir à bout ? Le doute existe et persiste tant les bords sont au bord de l’éclatement. A vouloir forcer la donne pour racoler les brisures, ne court-on pas vers l’hécatombe ? Quelle serait alors la meilleure formule ? Casser pour tout recommencer ? Ce n’est certes pas souhaitable car on retournera à la case départ, un éternel recommencement. Cependant, avec l’exigence que nous avons aujourd’hui d’avoir une équipe cohérente et soudée, on peut tout oser.

L’essentiel est d’arriver à faire l’unanimité derrière une équipe qui ne souffrirait d’aucune anicroche, du genre de celles qui empêchent aux choses de bien tourner actuellement. Le scénario serait alors quoi ? Là aussi, seul le diable pourrait présager de ce qu’il adviendrait. Dans tous les cas, le Niger va reculer ; espérons que ça soit reculé pour mieux sauter.

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