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Le Sahel N° 8865 du 26/1/2015

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Lancement de la semaine de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale à Agadez : Implication et engagement de tous pour réduire la mortalité maternelle et néonatale
Publié le mercredi 10 juin 2015   |  Le Sahel


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© Autre presse par DR
Lancement de la semaine de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale à Agadez : Implication et engagement de tous pour réduire la mortalité maternelle et néonatale


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Des cris, des youyous, des couleurs et des sonorités étaient perceptibles sur le tarmac de l'aéroport international Mano Dayak d'Agadez lundi dernier. Au rythme du Tendé, c'est un accueil digne de l'hospitalité légendaire de l'Aïr que les populations de la ville d'Agadez ont réservé à la Première Dame, Dr Lalla Malika Issoufou, Marraine de la Campagne Africaine pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale (CARMMA), et sa délégation composée de l'épouse du Premier ministre, des épouses du président de l'Assemblée Nationale, des membres du gouvernement, des représentants des Partenaires Techniques et Financiers et de nombreux invités. Quelques minutes après cet accueil, la Première Dame présidait devant une foule nombreuse dans les locaux de la villa Aïssa, la cérémonie de lancement de la semaine de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale dont le thème cette année est : « l'accélération de la réduction de la mortalité maternelle et néonatale par la notification, l'audit et la riposte au décès maternel à travers l'implication et l'engagement de tous ».
Dr Lalla Malika Issoufou a, au cours de cette cérémonie lancé un appel pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale. Dans cet appel, la Marraine de la CARMMA, a indiqué que le décès d'une femme en grossesse, ou en couche constitue un drame pour la famille, un choc pour le personnel soignant et un défi pour le système de santé. «Aucun discours, aucun chiffre ne saurait être aussi éloquent que l'expérience vécue au quotidien par les familles. C'est plus le cœur et la conscience qui peuvent faire bouger les choses plutôt qu'un engagement souvent oublié devant des considérations dites prioritaires » a ajouté la Première Dame. Selon Dr Lalla Malika Issoufou, l'engagement pour les 3M (Minimisons la Mortalité Maternelle), passe par la notification des décès maternels, notamment au niveau communautaire, principal lieu de leur survie.

agdz-2«S'engager pour les 3 M, exige de faire le suivi de l'ampleur de ces décès au quotidien, de leur lieu de survie, des âges de survenue, et des actions ciblées entreprises. S'engager pour les 3 M, par l'identification des obstacles qui limitent la prise de décision face aux grossesses et accouchements compliqués ; ça passe également par l'accès aux formations sanitaires du aux longues distances, à l'état des routes ou à la disponibilité des moyens de transport ; ça passe également par l'accès aux soins de qualité. S'engager pour les 3M, demande qu'à chaque niveau les acteurs soient informés, orientés, renforcés, mais aussi sanctionnés s'il y a lieu. J'en appelle à chaque chef de ménage à s'engager pour la notification des décès maternels. J'en appelle chaque décideur communautaire à rechercher les causes de ces décès ; j'en appelle à tous les acteurs à œuvrer pour éviter les mêmes circonstances de décès pour les autres femmes, car un décès maternel, c'est un décès de trop» a déclaré la Marraine de la CARMMA.
Dans le discours de lancement de la semaine de lutte contre la mortalité maternelle et néonatale, qu'il a livré, le ministre de la Santé Publique, M. Mano Aghali, a indiqué que l'arrivée de nouveau né est un événement heureux au sein de la famille et de la communauté. Il a cependant ajouté que toutes les grossesses ne sont pas sans risque. « En effet, le décès d'une femme enceinte au cours de travail ou des suites de couche constitue un drame pour la famille, la communauté, un choc pour le personnel de santé. Dans le monde, environ 1400 femmes meurent tous les jours de suite de complications de grossesse, de l'accouchement et du post partum ou survivent avec des séquelles. Le risque pour une femme de mourir de ces complications est de 1 sur 16 dans les pays de l'Afrique au sud du Sahara, alors que ce même risque est de 1 pour 3800 dans les pays développés selon l'OMS » a ajouté le ministre.
M. Mano Aghali a rappelé que chaque année, 4 millions de nouveaux nés meurent avant d'atteindre l'âge d'un mois, et un nouveau né qui perd sa mère court 11 fois plus de risque de mourir qu'un enfant dont la mère est vivante. Il a ajouté qu'au Niger, toutes les deux heures, une femme meurt des suites de complications de la grossesse, du travail, de l'accouchement, ou du post partum, et au même moment six nouveaux nés perdent la vie. «Grâce à l'implication de tous les acteurs et à tous les niveaux, notre pays, fait partie des six pays qui ont atteint l'objectif du millénaire pour le développement (OMD4), c'est-à-dire réduire de deux tiers la mortalité infanto juvénile» a dit le ministre. Il a profité pour remercier tous les partenaires du Niger qui œuvrent sans relâche au bien être des femmes et des enfants au Niger.
Parlant des progrès enregistrés dans ce domaine, M. Mano Aghali a souligné que la mortalité maternelle est passée de 648 pour 100.000 naissances vivantes en 2006 à 535 décès pour 100.000 naissances en 2012. Le ministre de la Santé publique a ajouté que malgré cela le défi demeure énorme. «Pourtant la plupart de ces décès et handicaps pourraient être évités par la mise en œuvre des stratégies et interventions en faveur de la santé maternelle et néonatale. Des soins appropriés, et un personnel qualifié au moment de l'accouchement peuvent permettre de sauver la vie des femmes et des nouveaux nés. En tant que décideur, administrateur, et professionnel de la santé, ainsi que toute la communauté, nous devons à chaque instant nous poser des questions sur nos responsabilités dans la prévention des décès maternels et néonataux», a dit M. Mano Aghali.
La représentante des Partenaires Techniques et Financiers, Mme. Monique Clesca, a souligné que cette semaine est un bel exemple d'engagement collectif fort, un bel exemple d'une coalition dont le but est de faire désormais que l'accouchement qui est un élément de célébration de la vie soit une occasion de réjouissance. Parlant du thème choisi cette année pour la semaine, Mme. Monique Clesca a indiqué qu'il est pertinent d'autant plus que Niamey a abrité récemment le premier forum sur la surveillance des décès maternels et riposte. Elle a ajouté qu'à cette occasion, un consensus sur la stratégie nationale à adopter, en ce qui concerne la surveillance et la notification des cas de décès maternels au niveau des villages où il n'ya pas de service de santé, a été trouvé.

Auparavant, le Maire de la commune urbaine d'Agadez, le président du Conseil régional d'Agadez et le Gouverneur de la région d'Agadez ont salué la tenue à Agadez du lancement de cette semaine. Les femmes leaders de la région d'Agadez ont rendu un hommage mérité à la Première Dame Dr Lalla Malika Issoufou et à sa fondation Tatali Iyali qui a toujours apporté son soutien aux populations d'Agadez. Cette fondation a d'ailleurs confirmé au cours de cette cérémonie, tout le bien que les populations d'Agadez pensent d'elle, en faisant un don de 175 tonnes de vivres (riz, mil et sucre) ; 40 tonnes d'aliments bétail ; 30 moulins à grain ; 4500 moustiquaires ; 2 couveuses pour le centre de santé de la mère et de l'enfant ; des ordinateurs pour l'Ecole normale d'Agadez ; 150 motopompes ; 300 matelas ; 300 draps ; 60 cartons d'habits ; et des produits pharmaceutiques pour tous les centres de santé de la région d'Agadez. C'est un don d'un montant de 400 millions FCFA que Dr Lalla Malika Issoufou a remis aux populations d'Agadez.
Oumarou Moussa Envoyé spécial(onep)

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