Journées de la Bourse Régionale des Valeurs mobilières (BRVM) : Une campagne de sensibilisation et d’information pour édifier le grand public sur les opportunités du marché financier #aNiamey

Économie

Journées de la Bourse Régionale des Valeurs mobilières (BRVM) : Une campagne de sensibilisation et d’information pour édifier le grand public sur les opportunités du marché financier

Publié le vendredi 12 juin 2015 | ONEP

© Autre presse par DR
Edoh Kossi Amenounve, directeur général de la BRVM

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Niamey, la capitale du Niger, a abrité, hier jeudi, au Palais des Congrès, la troisième édition des journées BRVM organisées sous le thème ''Finançons la croissance des pays de l'UEMOA''. La cérémonie d'ouverture de ces journées a été présidée par le directeur de cabinet du ministre des Finances, et a enregistré la présence des opérateurs économiques et des responsables d'entreprises exerçant au Niger. La BRVM, cette importante institution de l'UEMOA, est très peu ou pas du tout connue des citoyens de la sous-région. Et nombreux de ceux qui la connaissent n'en ont qu'une idée vague, et ignorent encore, dans leur majorité, les opportunités qu'elle leur offre. La faute est sûrement due à un manque ou déficit de communication que la BRVM a décidé de corriger à travers la campagne d'information et de sensibilisation dénommée "Journées BRVM" à travers les pays membres de l'union. L'édition de Niamey se tient ainsi après celles de Cotonou et Bamako, et entre dans le cadre des activités mises en œuvre par la BRVM pour amener le grand public à mieux connaitre la BRVM et les opportunités qu'elle offre non seulement pour l'épanouissement économique des citoyens de la zone UEMOA, mais aussi pour le financement des grands projets de développement au sein de l'espace.
Les bourses, expliquait le directeur général de la BRVM, doivent être les moteurs de développement pour l'ensemble du Continent africain, car elles permettent la mobilisation des ressources pour le financement des infrastructures et pour les entreprises, permettant ainsi de créer des emplois pour les jeunes. Classée au sixième rang des 24 bourses africaines, la BRVM est créée en 1998 et compte de nos jours 39 entreprises cotées. Malgré ce nombre peu élevé d'entreprises comparativement aux autres places boursières, la BRVM reste tout de même l'une des valeurs boursières sûres du Continent africain, et affiche des résultats encourageants, a relevé son directeur général M. Edoh Kossi AMENOUNVE.

En procédant au lancement des journées BRVM, le représentant du ministre des Finances a expliqué que la BRVM a été créée par les plus hautes autorités pour trouver des solutions au problème de financement des investissements sans cesse croissants et du secteur privé. M. Maidadji a déploré le fait que, plus de 16 ans après sa création, le grand public perçoit la BRVM comme un jeu de hasard et ignore ses capacités à mobiliser des ressources pour financer les économies. Perçue également à tort ou à raison comme le temple du capitalisme dans son fonctionnement et ouverte à un groupe d'initiés, la bourse, dira le directeur de cabinet, joue un rôle important dans le financement de l'économie dont elle est le baromètre, dans la prospérité de l'épargnant et le bien-être social du citoyen. Il a souligné que la BRVM fait face à des défis tels que celui de l'amélioration de l'attractivité et de la liquidité de la bourse, le renforcement de son rôle d'instrument de financement des économies de l'UEMOA à long terme, en plus des défis liés à l'innovation technologique pour hisser la BRVM au niveau des autres bourses les plus performantes.
M. Maidadji a indiqué que la BRVM a envisagé des actions pour relever ces défis. Il s'agit notamment de l'amélioration de la qualité de diffusion de l'information et la publication des notes de recherche à l'attention des investisseurs ; de l'augmentation du flottant; de la mise en place des prêts et emprunts ; et de la promotion du marché à travers l'organisation des journées BRVM dont Niamey accueille la 3ème édition de 2015.
Parlant des réalisations de la BRVM, il a affirmé qu'elle a réalisé plus de 280 opérations ayant permis de lever 3887milliards de FCFA dont 644 milliards au titre des actions, et 3243 au titre d'obligations. En revanche, souligne-t-il, le secteur privé, qui est le moteur du développement, n'a levé que 487milliards de francs CFA dans tout l'espace UEMOA, un chiffre qui montre que le secteur privé ne sollicite pas suffisamment le marché, alors que les besoins sont importants. Notre pays n'a jamais fait recours au marché financier pour lever des fonds, a-t-il dit, ajoutant qu'une seule société nigérienne est cotée à la BRVM. M. Maidadji a saisi l'occasion pour attirer l'attention des opérateurs afin qu'ils s'intéressent au marché financier à travers la BRVM et fassent un meilleur usage de la bourse qu'il a qualifiée d'instrument efficace de mobilisation des ressources longues pour la croissance de leurs activités.

Zabeirou Moussa

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