Ces derniers temps, certains hauts cadres du ministère de l’Equipement n’arrivent pas à trouver le sommeil du juste, le sommeil profond de celui qui n’a rien à se reprocher. Ils sont profondément inquiets. A l’origine de leurs inquiétudes, des engagements ont été pris par le ministère avec certaines entreprises et lesdits n’ont pas pu être honorés.
Le trouble-fête, à leurs yeux, ce sont les bailleurs de fonds qui ont cessé de croire, ces dernières années, à l’impartialité des comités d’analyses devenus pour la circonstance des comités « Katako». Les marchés publics étant devenus la vache laitière intarissable pour les cadres des ministères pourvoyeurs de marchés, au niveau du ministère de l’Equipement c’est la bombance. Surtout dans ce contexte Guri où l’impunité est sacralisée. Ainsi, tout se négocie à l’Equipement et il faut toujours une avance sous la table avant que le Boss ne se prononce. Le Boss a besoin d’argent pour entretenir sa 4X4 «PRADO» flambant neuve et finir son immeuble en construction à Maradi. Le Boss n’aime pas avoir à faire aux entreprises nigériennes, car celles-ci ne donnent pas assez d’argent. Les Chinois à tout prix, tel est son crédo. Mais même dans Chinois, il y a Chinois, les bons Chinois, ce sont ceux qui paient vite. Illustration. la semaine dernière, nous évoquons à travers ces mêmes colonnes les conditions troubles dans lesquelles le marché de construction du pont Farié a été attribué. En lieu et place de l’entreprise retenue par la Commission d’attribution du marché pour l’exécution des travaux, c’est finalement une autre entreprise (chinoise), qui se voit confier la construction du nouveau pont. Des dessous de table ont certainement été pour quelque chose dans ce tour de passe-passe époustouflant. Devant ces pires travers, les autorités se doivent de regarder de près la gestion de ce ministère et surtout fouiller derrière les investissements faramineux que ses hauts cadres sont en train de réaliser. Où trouvent-ils tout cet argent ? De la réponse à cette question, on peut tirer des conclusions et prendre les mesures qui s’imposent.