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Affaire de 1800 parcelles de la ville de Niamey Dada, la victime devant l’Eternel
Publié le samedi 13 juin 2015   |  Le Monde d’aujourd’hui N°131




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L’opération parcelles contre arriér és de salaire, initiée en 2001 par le premier gouvernement de la cinquième République, fut une œuvre d’envergure dans le domaine de l’assainissement urbain. Cette opération a aussi permis la naissance d’une nouvelle activité-le lotissement privé.

Devant la réussite, la Communauté urbaine de Niamey envisagea, en 2006, l’extension de l’opération pour disait-on ‘’stabiliser le front urbain et répondre aux multiples sollicitations des propriétaires terriens’’. Un des propriétaires terriens, Moussa Kimba, plus connu sous le sobriquet de Dada, envisageait au même moment de procéder à un lotissement privé. Et c’est tout naturellement que la Communauté urbaine de Niamey, aujourd’hui ville de Niamey, approcha Moussa Kimba en vue d’un lotissement public.

En plus d’être propriétaire terrien et d’avoir réussi à rassembler de l’Extension Tchangarey la quasi-totalité de propriétaires, Dada est aussi prestataire de services dans précisé- ment le domaine du lotissement. A l’époque, la Communauté urbaine n’arrivait pas à faire face à ses dépenses de fonctionnement : pas d’eau, pas d’électricité. C’était au fort moment de la rivalité entre Foukori, proche, disait-on, du président Tandja, et Hama Amadou, alors premier ministre, dont le protégé, Abouba Ganda, était le président du Conseil de la communauté urbaine. Il sera, dans ces conditions, demandé à Moussa Kimba de financer tous les travaux relatifs au lotissement.

Ses prestations seront payées en nature sur les parcelles produites par le lotissement Tchangarey. En clair il sera dédommager en tant que propriétaire terrien et prestataire de service. Le prestataire tiendra ses promesses contre 15 pour cent des parcelles produites. Après la motion de censure qui a emporté le premier ministre en 2007, ceux considérés comme ses proches connaîtront des ennuis. Ainsi Abouba Ganda, président du Conseil sera arrêté et remplacé par le vice président. Au cours de la passation de service en 2008, l’inspecteur d’Etat récusera des lotissements Extension Tchangarey.

Le ministère chargé de l’Urbanisme jugera l’Extension Tchangarey I et II non réglementaire parce que la numérotation n’est pas conforme à celle en usage. Il fut convenu que les actes de cession comportant les numérotation ‘’bis, ter et quart’’ seront annulés et remplacés par de nouveaux actes de cession. C’étaient les termes de l’arrêté du 18 juin 2009. Devant le non respect de cet arrêté, Moussa Kimba initiera plusieurs procédures judiciaires. Et c’est finalement en mars 2010 que les deux parties décideront de procéder à un règlement à l’amiable.

Et un procès verbal de conciliation judiciaire sera établi. Dada devait recevoir sur le site de Tchangarey en tant que prestataire et propriétaire coutumier 4335 parcelles. Il recevra 3195. Sur les 1140 parcelles restantes, il n’en recevra que 360 sur le site. Les parcelles de ce site ayant pris de la valeur, nos princes s’en sont attribués. Et le pauvre Moussa Kimba se contentera des parcelles du site des enseignants chercheurs. Voila pour l’histoire. Depuis quelques semaines, cette affaire fait débat. Un rapport d’un comité ad’hoc chargé d’investiguer sur le foncier de la ville de Niamey en est la raison.

En effet au cours de la quatrième session ordinaire du Conseil de ville tenue du 28 au 31 décembre 2014, il a été décidé de créer un comité pour en savoir plus sur le sujet. Ce rapport pourtant clair est l’objet d’interprétations fantaisistes dans la presse. Une guerre de positionnement sûrement. Pourtant la conclusion du rapport est limpide : « suite à toues les études menées sur la base des documents reçus, les dédommagements du lotissement Tchangarey revenant au prestataire, propriétaire coutumier, sieur Moussa Kimba s’élève in globo à quatre mille trois cent soixante une (3195+300+60+646+160=4361) parcelles au lieu de quatre mille trois cent trente cinq (4335) parcelles, soit un surplus de 26 parcelles à restituer à la ville de Niamey ».

Après un décompte commun et vérification, c’est plutôt la ville qui doit remettre 3 parcelles à Dada. Voila la vérité. Où a-ton trouvé 1800 parcelles dissimulées. Le rapport n’en a nulle part fait cas.

O.A.M.

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