Assemblée nationale : Daouda Mamadou Marthé fait mains basses sur des fonds de l’Assemblée nationale #aNiamey

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Assemblée nationale : Daouda Mamadou Marthé fait mains basses sur des fonds de l’Assemblée nationale

Publié le samedi 13 juin 2015 | Le Courrier

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Premier vice-président de l’Assemblée nationale, Daouda Mamadou Marthé, vous avez dû le remarquer, s’est beaucoup et gauchement illustré dans la lutte irrationnelle engagée par le pouvoir en place contre l’ancien président de l’institution parlementaire, débarqué dans des conditions qui frisent le gangstérisme d’Etat.
Après avoir pris des actes irréguliers, parce qu’il n’en avait pas compétence, pour faire partir des membres du cabinet de Hama Amadou, alors que la vacance du poste n’était pas encore constatée, et fait nommer tout aussi irrégulièrement d’autres agents, cette fois-ci Marthé fait la Une de l’actualité, en faisant tout simplement mains basses sur des fonds de l’Assemblée nationale. Ces fonds, il faut le rappeler, étaient destinés au président de l’Assemblée nationale. Mais Marthé, a cru bon d’en disposer tout simplement à sa guise comme un butin de guerre. C’est le Procès verbal de passation de service entre le payeur entrant et le payeur sortant de l’Assemblée nationale, en l’occurrence Saidou Abdou et Issoufou Boubacar Kado, en date du lundi 9 mars 2015, qui nous l’apprend. C’est ainsi que ce rapport indique que deux consistants ordres de paiement ont été effectués au nom de l’honorable Marthé. Il s’agit précisément de l’ordre de paiement n°628/DOB/2014 en date du 3 novembre 2014, et l’ordre de paiement n°711/DOB/2014 du 21 novembre 2014. Ces ordres de paiements portent chacun sur la rondelette somme de 108. 750. 000 (cent huit millions sept cent cinquante mille) FCFA, soit un total de 217. 500. 000 (deux cent dix sept millions cinq cent mille) FCFA. Le motif de la dépense est clairement indiqué sur les ordres de paiement : Fonds politiques 3ème trimestre 2014 pour le premier ordre de paiement, et Fonds spéciaux 4ème trimestre 2014 pour le second. Il est important de souligner et rappeler ici que ces fonds politiques et fonds spéciaux étaient destinés au président de l’Assemblée nationale. La nomination du nouvel occupant du poste de président de l’Assemblée nationale n’interviendra que le 24 Novembre 2014. Ce même jour, où pendant que les débats se faisaient houleux à l’hémicycle, Marthé, habitué à prendre des actes irréguliers, prenait des arrêtés pour mettre fin aux fonctions de certains membres du cabinet de Hama Amadou. Qu’est-ce qu’il avait à se presser ce monsieur ? Pour avoir irrégulièrement accès aux fonds politiques ? Tour porte à le croire. Et le procès-verbal de passation de service est assez éloquent. Dans la partie consacrée à la « Situation des fonds spéciaux », il ressort qu’au « Troisième trimestre 2014 », « l’ordre de paiement n°628 du 3 novembre 2014 d’une somme de 108. 750. 000 a été établi au nom de Daouda Mamadou Marthé. Un paiement partiel de trente six millions deux cent cinquante mille (36. 250. 000) de FCFA a été payé au 1er vice-président Daouda Mamadou Marthé, le 5 novembre 2014 ». Et le procès-verbal précise, tenez-vous bien, « il ressort un reste à payer à l’ex-Président » la somme de 72. 500. 000 FCFA. Concernant le « quatrième trimestre 2014 », on peut lire « l’ordre de paiement n°711/DOB/2014 du 21 novembre 2014 a été établi au nom de Daouda Mamadou Marthé, 1er vice-président. Sur instruction du Président nouvellement élu, Amadou Salifou, le caissier a payé la dite somme au président Daouda Mamadou Marthé. Soit : 108. 750. 000 FCFA, le 31 décembre 2014 ». On comprend aisément l’acharnement de certaines personnes, et la quantité salive versée pendant cette période trouble où des personnes comme certaines institutions n’ont pas joué leur rôle constitutionnel. La conviction d’un guriste se limite à l’argent. Et plus il s’agite, plus il y a de l’argent à gagner, même illégalement. Un cas très clair de dissipation des fonds publics est là. Mais apparemment, l’assainissement tant chanté et prôné par Mahamadou Issoufou et ses petits camarades marxistes léninistes, admirateurs de Staline l’exterminateur, est jeté aux oubliettes depuis belle lurette. Mais quiconque dissipe les fonds publics, tôt ou tard le paiera, et très cher. Daouda Mamadou Marthé, n’y échappera pas. Il le sait inéluctable, ce n’est qu’une question de temps, lui qui vient de soutenir son doctorat en Histoire. Tout ça pour ça. Bissso

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