L'Assemblée nationale, le National Democratic Institute (NDI), l'Agence des États-Unis pour le Développement International (USAID) et l'Ambassade de France au Niger ont conjointement organisé, hier matin, à l'Hôtel Univers de Niamey, un atelier de formation sur les techniques d'élaboration des procès-verbaux et comptes rendus au profit des assistants des Commissions parlementaires et du personnel chargé de la rédaction et de la publication des procès verbaux. Cette formation vise à améliorer la qualité du travail parlementaire, mais aussi à renforcer les capacités techniques de l'outil administratif au service des élus. C'est le Secrétaire général de l'Assemblée nationale, M Boubacar Tiémogo qui a présidé l'ouverture des travaux de cette rencontre en présence des représentants du NDI, de l'USAID, de l'Ambassade de France et de plusieurs participants.
En ouvrant cette assise de cinq jours, le Secrétaire général de l'Assemblée nationale, M. Boubacar Tiémogo a indiqué que cette rencontre vise à améliorer la qualité du travail parlementaire mais aussi à renforcer les capacités techniques de l'outil administratif au service des élus. C'est pourquoi, depuis bientôt cinq ans, l'Assemblée nationale, avec le soutien bienveillant de ses partenaires extérieurs s'est efforcée de déployer d'importantes activités de formation en direction des fonctionnaires de tout grade. ''Qu'il s'agisse des stages de courte durée, des stages d'immersion ou des ateliers comme celui-ci qui nous réunit aujourd'hui, le souci a toujours été de développer des actions qui permettent d'aider les agents administratifs à mieux assurer le rôle d'encadrement du travail parlementaire dont ils ont la charge'' a-t-il dit.
C'est dans cet ordre d'idées, qu'après l'atelier sur la déontologie, ''il nous a semblé nécessaire d'entamer une nouvelle série d'autres, cette fois-ci, sur des thèmes en liaison directe avec ce qu'il est convenu d'appeler les « métiers d'Assemblée ». A cet égard, quel autre métier d'assemblée y a-t-il de plus consubstantiel à l'action administrative que l'activité de rapportage ? Assurément, il n'yen a guère'', a déclaré le SG de l'Assemblée national. Pour lui, le rôle essentiel ou le rôle premier de l'administration parlementaire, c'est de sauvegarder la mémoire de l'institution. Mieux, a-t-il poursuivi, du Secrétaire général à l'agent le plus modeste dans la hiérarchie, tous ont le devoir premier de concourir à l'élaboration des documents législatifs autrement dit dresser entre autres les procès verbaux, rédiger des comptes rendus, mettre en forme les textes adoptés.
Auparavant, la Représentante du NDI, Mme Latifa Maï Moussa a estimé que cette formation est d'une importance capitale pour l'efficacité dans l'accomplissement des tâches du parlement nigérien, tout en rappelant que l'article 93 de la constitution stipule que ''les séances de l'Assemblée nationale sont publiques. Il est publié un procès-verbal intégral des débats au Journal Officiel(...)''. La réponse à cette exigence constitutionnelle nécessite la formation et le renforcement des capacités des Assistants des Commissions et de tout le personnel chargé de la rédaction et de la publication des procès-verbaux de l'Assemblée nationale, en techniques d'élaboration des procès verbaux intégraux et des comptes rendus, afin, que leur rédaction et publication soient assurées de manière régulière.
Pour sa part, le Chef du Service de Coopération, et d'Action Culturelle (SCAC) de l'Ambassade de France au Niger, M. Laurent Bonneau a affirmé que cette formation fruit de la coopération interparlementaire vise à renforcer les capacités de l'Assemblée nationale, afin de conforter la place du Parlement au sein des institutions nigériennes, d'assurer la légitimité et la visibilité du Parlement au sein de la société, ainsi que d'encourager le débat démocratique et la régulation institutionnelle des crises politiques. Il a estimé que le thème de cet atelier revêt une importance capitale dans une démocratie. En effet, l'élaboration des procès verbaux intégraux des débats et leur publication, donnant à chaque citoyen la possibilité de prendre connaissance des travaux de l'Assemblée nationale et rendant effectif le caractère public des séances est consacré par la Constitution de la 7ème République du Niger du 25 novembre 2010.