Le président du Parlement ivoirien Guillaume Soro a lancé un appel lundi à Porto-Novo, capitale politique du Bénin, aux dirigeants politiques africains pour qu'ils donnent une riposte concertée contre la secte niégriane Boko Haram.
"Cette riposte concertée qu'il nous faut préparer, je l' appellerai +bouclier sécuritaire+", a-t-il déclaré lors de l' investiture du président de l'Assemblée nationale du Bénin, Adrien Houngbédji.
M. Sorro a indiqué que la responsabilité qui incombe aux élus de proximité est de sensibiliser leurs concitoyens à travers une communication transparente afin d'attirer l'attention des personnes les plus influençables sur l'insidieuse propagande des extrémistes et des fondamentalistes. "Notre responsabilité nous recommandes de ne pas considérer qu' il puisse exister des pays qui sont épargnés. Le virius Boko Haram se propage partout, même dans les pays dont la tradition pacifique est apprécié", a-t-il souligné.
Pour le nouveau président de l'Assemblée nationale du Bénin, Me Adrien Houngbédji, cette situation de la montée des fondamentalismes religieux, interpelle non seulement les dirigeants politiques du continent, mais aussi les membres de la société civile de l'Afrique.
"L'intégrisme gagne du terrain avec pour corollaires la violence, les attentats ciblés, les enlèvements et de lourdes pertes de vies humaines. Il est de notre devoir de nous engager pour la paix", a-t-il indiqué, affirmant que les activités de Boko Haram au Nigeria, au Niger, au Tchad et au Mali constituent de grands sujets de préoccupation.
"De concert avec la communauté internationale, le Bénin joue sa partition. Le Parlement doit montrer sa disponibilité à accompagner les initiatives du gouvernement, dans le cadre de la diplomatie interparlementaire", a-t-il déclaré.
Le Bénin est l'un des pays voisins du Nigeria, avec le Niger, le Tchad et le Cameroun.