Visite de la Première Dame au Centre national de référence de la fistule obstétricale : Soutenir le combat contre la fistule obstétricale au Niger #aNiamey

Santé

Visite de la Première Dame au Centre national de référence de la fistule obstétricale : Soutenir le combat contre la fistule obstétricale au Niger

Publié le mercredi 17 juin 2015 | Le Sahel

© Autre presse par dr
La Première Dame HadjiaAissata Issoufou Mahamadou conduit une mission d`échanges avec les femmes de Say : Une tribune donnée aux femmes pour exprimer leurs opinions

Vos outils

REAGISSEZ

Vidéos

Niger: une épidémie de méningite fait plus de 100 morts

- 24/4/2015

Dans le dossier

Santé

La communauté internationale a commémoré, lundi dernier, la journée internationale de lutte contre la fistule obstétricale. Dans le cadre de cette célébration, dont le thème est ''mettre fin à la fistule, rétablir la dignité des femmes'', la Première Dame, Dr Lalla Malika Issoufou, marraine de la lutte contre la fistule obstétricale au Niger, a effectué une visite dans les locaux du Centre national de référence en matière de lutte contre la fistule obstétricale, sur le chantier de construction du nouveau Centre de la Mère et de l'Enfant financé par l'agence de coopération turque TIKA, et à la Direction des Immunisations.

Au Centre national de référence de la fistule obstétricale, la Première Dame, Dr Lalla Malika Issoufou, a visité les installations techniques. Elle a reçu d'amples explications de la part des responsables dudit avant d'échanger avec les jeunes femmes victimes de fistule obstétricale. La Première Dame, présidente de la fondation Tattali Iyali, a gratifié les fistuleuses d'un important lot de vivres, de produits alimentaires et d'hygiène. ''Vous avez apporté un précieux soutien à ces femmes qui ont besoin d'être prises en charge. Au nom de tout le personnel du Centre national de référence de la fistule obstétricale, je voudrais vous exprimer tous nos remerciements pour tout ce que vous faites pour ces femmes. J'aimerai vous assurer que ce don ira directement aux bénéficiaires'', a dit le responsable du centre, Dr Lucien Djaniko, à la Première Dame.

Le ministre de la Santé Publique, M. Mano Aghali, a souligné qu'il s'agissait pour la délégation de la Première Dame, d'apporter, au cours de cette visite, un soutien moral et matériel aux femmes du centre. ''Il s'agit pour nous de lancer un appel en direction des parents pour qu'ils ne donnent plus leurs filles en mariage dès le bas âge, d'éviter les mariages précoces principales causes de la fistule obstétricale. C'est notre responsabilité en tant qu'hommes ; c'est notre responsabilité en tant que pères de famille, en tant mamans, en tant que frères, cousins, oncles ou citoyens, de protéger les jeunes filles'', a ajouté le ministre de la Santé Publique.

Après la remise du don, Dr Lalla Malika Issoufou et sa délégation se sont rendues sur le chantier de construction du nouveau Centre de la Mère et de l'Enfant, dans l'enceinte de la Maternité Yantala. Elle a visité des compartiments du bâtiment en construction avancée. Elle a reçu des explications sur le déroulement des travaux. L'ambassadeur de la République de Turquie, SEM. Huseyin Ozdemir, a indiqué que l'idée de ce projet est née lors de la visite au Niger, en janvier 2013, de SEM. Recepp Tayip Erdogan, alors Premier ministre, en compagnie de son épouse. Pendant cette visite, Mme Erdogan s'était rendue au Centre national de référence de la fistule pour s'enquérir de l'état de santé des femmes et elle a promis de les aider. SEM Huseyin Ozdemir a ajouté que c'est ainsi que la construction de ce centre a été ordonnée par SEM Recepp Tayip Erdogan.

Le diplomate turc a indiqué que ce centre, qui sera le plus moderne d'Afrique, sera équipé de la dernière technologie. Il comptera 53 lits, 6 polycliniques, 2 blocs opératoires, 1 salle d'accouchement, un centre de radiographie, 1 salle de soins intensifs pour les bébés, une salle de soins pour les autres malades, une morgue, une pharmacie, une mosquée etc. Une priorité sera accordée aux femmes fistuleuses. Les travaux de construction, qui coûteront 3,9 millions d'euros, prendront fin en mai 2016. A l'issue de cette visite, la Première Dame a indiqué que ce centre constitue un des plus grands projets de la TIKA en Afrique.

''Sa construction dans notre pays traduit les bonnes relations entre la Turquie et le Niger. Je ne peux que remercier les autorités turques pour ce joyau'', a-t-elle ajouté.
Elle a réitéré l'engagement de la Fondation Tattali Iyali à aider les femmes fistuleuses au niveau de toutes les régions du pays. Elle a profité de sa sortie pour visiter la direction des immunisations. Dr Lalla Malika Issoufou est allée s'enquérir de la disponibilité des vaccins dans les différentes chambres froides. Elle a aussi visité le chantier de construction de nouvelles chambres froides pour accroître les capacités opérationnelles de cette structure.

Selon la directrice des immunisations, Dr Rabi Maïtournam, sa direction dispose de 4 chambres froides qui sont actuellement quasi-pleines de vaccins de PEV de routine et de vaccins de gestion des épidémies. ''Nous avons déjà ravitaillé toutes les régions, et nous avons une consommation d'au moins 6 mois pour la prévention au profit des enfants'', a-t-elle confié. Parlant de l'épidémie de méningite que le pays a connue, elle a souligné que sa direction a mobilisé 1 million 304 mille 650 doses de vaccin tétravalent qui est un vaccin extrêmement difficile à trouver.

''Nous avons utilisé 1 million 212 mille 430 doses pour faire la ceinture autour des foyers en épidémie. Il nous reste encore près de 100 mille doses qui vont constituer un stock de sécurité pour les saisons épidémiques à venir. Je pense que, compte tenu de ce que nous avons vécu, nous allons mettre en place des mesures préventives qui vont nous aider à mieux contenir la saison épidémique à venir, en souhaitant qu'il n'y ait pas d'épidémie... Concernant le chantier en cours, la directrice des immunisations a indiqué qu'il s'agit d'une chaîne de froid de type moderne, avec 10 chambres froides afin d'augmenter les capacités de conservation des vaccins.

Commentaires